YAOUNDE -- Le bilan des violences survenues ces derniers jours à Bria (nord-est de la Centrafrique) s'élève à 22 morts, 36 blessés et près de 10.000 déplacés internes, annonce dans un communiqué samedi un responsable de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).
Selon Hervé Verhoosel, directeur de la communication de la force onusienne chargée d'œuvrer à la restauration de la paix et de la sécurité en RCA, les affrontements qui opposent depuis lundi à Bria miliciens chrétiens anti-balaka et ex-rebelles de la Seleka à dominante musulmane, ont causé la mort de 17 civils et 5 combattants armés, soit au total 22 personnes.
Environ 36 blessés ont également été enregistrés lors de ces violences soudaines, qui ont aussi fait fuir près de 10.000 personnes de chez elles, portant à un total de 20.000 le nombre de déplacés internes à Bria, avec 15.000 autres autour de la base de la MINUSCA dans cette localité, précise en outre le communiqué parvenu samedi à Xinhua.
La tension est vite remontée lundi à Bria après des combats opposant des milices anti-balaka au Front pour la renaissance populaire en Centrafrique (FRPC), une faction de l'ex-coalition rebelle de la Selaka qui avait renversé le régime de François Bozize en mars 2013 à Bangui, provoquant une grave crise sécuritaire et humanitaire qui n'arrête pas d'ébranler ce pays pauvre et enclavé d'Afrique centrale.
Dans un premier temps, la MINUSCA avait fait état mardi de 5 morts et 29 blessés, un bilan revu à la hausse
jeudi à 17 tués, dont 12 civils et 5 miliciens anti-balaka.
Quelques jours auparavant, des violences similaires survenues avaient causé plus de 115 morts à Bangassou (Sud-Est), selon une estimation annoncée par la Croix-Rouge centrafricaine qui avait déploré une escalade de tensions d'un rare intensité.
C'était après une attaque où six Casques bleus de la MINUSCA avaient péri dans la même ville. Dans le communiqué publié samedi, le directeur de la communication de la mission de paix onusienne appelle les groupes armés actifs dans ces villes à une cessation immédiate des hostilités.