Q – La situation en Centrafrique ne cesse de se dégrader depuis l'arrêt de la mission Sangaris. Que propose Paris pour éviter que cette situation continue de s'empirer ?
R – En étroite concertation avec ses partenaires africains, européens et internationaux, la France suit avec attention la situation en République centrafricaine. Elle appelle l'ensemble des partenaires de ce pays à rester engagés aux côtés du président Touadéra et des autorités.
La France encourage l'ensemble des acteurs centrafricains à agir dans un esprit d'unité et de réconciliation nationale. Elle soutient les efforts entrepris pour y rétablir la sécurité et l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire et appelle à la mise en œuvre rapide du processus de désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement.
Elle salue l'action de l'opération des Nations unies (MINUSCA), à laquelle participent des militaires français et dont nous venons de renforcer la capacité d'analyse stratégique en mettant à sa disposition des drones.
En étroite coordination avec les autres bailleurs, la France participe également, à titre bilatéral et européen, à l'aide au développement, en appuyant le renforcement des capacités de l'administration centrafricaine et la fourniture de services aux populations, dont l'éducation et la santé.
Nous soutenons également le processus de montée en puissance de l'armée centrafricaine, avec l'apport de la mission européenne de formation EUTM, à laquelle nous contribuons activement.
La France appuie par ailleurs les demandes de la RCA en matière de lutte contre l'impunité et salue les progrès en cours vers la mise en place d'une cour pénale spéciale.