Bangui – Annoncer depuis septembre 2016 par l’ancien Ministre de la Défense de François Hollande Jean Yves Le Drian, la défense française annonce que ces engins sont déjà déployés à Bambari au centre du pays pour appuyer la Minusca.
A la fin de l’opération Sangaris, l’ancien Ministre de la Défense, Jean Yves Le Drian a promis le déploiement des drones en Centrafrique pour renforcer les actions des forces de la Minusca. Ces drones sont opérationnels au centre du pays alors que 6 forces des nations unies ont perdu la vie dans un affrontement au sud du pays ce mois de mai.
Huit mois après son annonce, un site d’information sur les questions militaires, notamment le blog du ministère de la defense.blogs.ouest-france.fr a publié que « les drones SDTI du 61e RA sont prêts à voler dans le ciel centrafricain » avant d’ajouter que « l’Onu confirme désormais leur déploiement, tout comme l’EMA français qui précise toutefois que les modalités pratiques (dans le cadre d’un MoU) ne sont pas encore tout à fait réglées mais que les vols sont imminents. Une annonce conjointe est attendue ».
Après la Monusco, le Sud Soudan, ces drones seront-ils efficaces?
Depuis octobre 2016, des combats intenses ont opposé d’anciens alliés de la Séléka, le FPRC allié aux Anti-Balaka et l’UPC. Ces violences dans la Ouaka, la Basse-Kotto et la Haute-Kotto ont accentué la crise humanitaire. La semaine passée, une attaque d’un nouveau groupe armé se réclamant autodéfense a causé environ 115 morts à Bangassou. La Minusca a usé de ses moyens aériens pour venir à bout de ces assaillants « organisés tactiquement ». La nouvelle valeur ajoutée de l’ex opération Sangaris mettra-t-elle fin aux actions hostiles des mouvements armés ?
En RD Congo, la Monusco dispose de ces engins sans pilotes depuis 2013, mais les groupes armés continuent de piller et de tuer. Au Sud Soudan, malgré leur présence il y a six (06) mois, les Casques Bleus ne jugulent pas la violence. En Centrafrique, l’Opération Sangaris avait de moyens militaires efficaces sur le terrain mais le pays reste instable. Outils très indispensable aux renseignements, les drones ne constituent pas la clé de la sécurité et ne sera pas une réponse à l’« immobilisme » de la Minusca. C’est le même centre de décision comme du temps de Sangaris : l’approche vis-à-vis des groupes armés n’a pas changé, il faut seulement appliquer le mandat de la force onusienne.
Sur ces objets Thierry Vircoulon, spécialiste de la région et chercheur à l’IFRI, a déclaré à lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr qu’« on peut avoir des yeux dans les airs mais il faut aussi avoir des gens actifs sur le terrain et les drones ne règlent pas le problème de passivité des casques bleus ».
Développé par Sagem, le drone tactique Sperwer décolle au moyen d’une catapulte. D’une endurance de 4 à 5 heures, il affiche un rayon d’action de 80 km. Doté de plusieurs capteurs, il transmet des images en direct via un terminal RVT. Enfin, il peut voler à une altitude de plus de 3.000 mètres avec une vitesse de près de 170 km/h.