Bangui… Au moins un millier des banguissois ont marché ce 24 mai à Bangui pour exiger la paix. Cette marche qui a commencé à la place de la réconciliation a chuté à la Primature où un mémorandum a été remis au premier ministre Mathieu Simplice Sarandji.
Cette marche des forces vives de la nation intervient une semaine après la tension sécuritaire au sud et au nord-est du pays faisant plus de 250 morts et des déplacés internes et externes et des maisons brulées. Le premier ministre a reçu le mémorandum quelques heures avant les questions orales adressées au gouvernement auquel il a tenté d’y répondre à l’Assemblée Nationale.
Fernand Mandé-Ndjapou, l’un des initiateurs de cette marche justifie cette mobilisation comme un soutien à l’effort du gouvernement et de la communauté internationale en faveur de la sécurité « les centrafricains ont répondu massivement à l’appel et sont déterminés à dire non. Nous ne pouvons pas laisser le pays dans cette situation », a-t-il indiqué.
Les marcheurs ont brandi des banderoles sur lesquelles on peut lire « il faut tout mettre en œuvre pour restaurer la paix et la Sécurité sur toute l’étendue du territoire national ; mettre fin aux violences et activités déstabilisatrices sur toutes ses formes ; accélérer le processus du désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement (DDRR) déjà amorcé ; traquer, arrêter et traduire en justice tous les auteurs et Co-auteurs des crimes de guerre et crime contre l’humanité ».
Cette marche est la deuxième du genre depuis l’accession de Faustin Archange Touadera au pouvoir.