Pour le chercheur Thierry Vircoulon, la recrudescence de violences met en évidence l’absence d’un véritable Etat et l’inefficacité de l’ONU.
Une nouvelle vague de violences frappe la Centrafrique. Le 8 mai, des miliciens ont tendu une embuscade à un convoi de la Minusca, faisant six morts parmi les casques bleus. Puis, dans la nuit du 12 au 13 mai, des miliciens ont attaqué la ville de Bangassou et s’en sont pris aux communautés peules et musulmanes de cette ville. D’après la Croix-Rouge centrafricaine, l’attaque de Bangassou aurait fait une centaine de morts. Les jours suivants, des combats se sont encore déroulés à Bria et Alindao.
Selon un scénario désormais bien rôdé, quand une partie du pays s’enflamme, l’incendie est communicatif et l’opposition se déchaîne contre l’inefficacité du gouvernement et des casques bleus. A la violence du sud-est de la Centrafrique fait écho la violence du Nord-Ouest, dans les régions de Paoua, Bocaranga, Kabo, Markounda et Bang, où les humanitaires sont particulièrement ciblés.
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