Après les combats entre groupes armés rivaux les 15 et 18 mai 2017, la ville de Bria s’est vidée de sa population. Les conditions de vie des personnes déplacées restent très déplorables, selon des sources humanitaires jointes par le RJDH depuis Bria.
Des groupes armés rivaux continuent de s’affronter dans plusieurs localités des provinces mettant en périls la vie des populations civiles. Ces affrontements sont enregistrés alors que 14 groupes armés ont marqué leur adhésion au processus du DDRR.
Selon les informations du RJDH, la ville de Bria est vide à plus de 80%. «Sur les 47 500 habitants que compte Bria, 41 409 ont subi un déplacement forcé. En l’espace de quelques jours, en quête de sécurité, la population a afflué dans un flot ininterrompu vers sept sites », a rapporté une déclaration conjointe coordination humanitaire-gouvernement ce 25 mai 2017 après une visite d’identification des besoins dans cette localité.
Sur les sites, en cette saison pluvieuse, le besoin le plus urgent est la disponibilité des abris et des denrées alimentaires. Cependant, après l’épuisement du premier stock des vivres, un convoi humanitaire serait en route vers Bria où l’assistance humanitaire est de plus en plus attendue.
Des sources humanitaires parlent de 600 maisons brulées pendant les affrontements, les réserves alimentaires pillées et les biens saccagés. Plus de 30 personnes ont été tuées ainsi que plusieurs autres blessées. Après les affrontements armés, la crise humanitaire semble s’installer.
La dernière violence entre les groupes rivaux remonte au 21 novembre 2016, où quelques 3.000 déplacés restent encore sur les sites. La ville de Bria compte actuellement sept sites des déplacés.