Les leaders des églises évangéliques en Centrafrique s’opposent à l’idée de l’amnistie en faveur des groupes armés et exigent le réarmement des FACA. Propos tenus lors d’une conférence de presse ce 25 mai à la FATEB à Bangui.
La prise de position des leaders évangéliques intervient dans un contexte de regain de violence au sud et au nord-est du pays. Plusieurs organisations de la société civile ont critiqué l’idée de l’amnistie soulevée par certains pays dont le Tchad et d’autres institutions telle que l’Union Africaine. Le sujet de réarmement revient alors que l’EUTM a livré un bataillon formé sans équipements létaux au gouvernement.
Dr. Nicolas Guérékoyamé-Gbangou, leader de l’AEC se dit opposer à l’amnistie en ces termes : « Nous nous posons la question sur la libre circulation des chefs de guerre qui causent la désolation au sein de la population civile. Nous appelons les députés à ne pas s’engager sur la voie de l’amnistie, car le jour où une loi dans ce sens sera votée, c’est ce jour-là que nous descendrons dans la rue ».
Selon les leaders de l’AEC, la sécurité passe par le réarmement des FACA et l’application des dispositions des résolutions de l’ONU. « Nous pensons que la situation sécuritaire peut avoir un début de solution si la Minusca met en œuvre les différentes résolutions des Nations Unies sur la RCA, mais aussi réarme les FACA », peut-on entendre dans les couloirs de la conférence.
Les leaders de l’AEC appellent a plus d’action humanitaire en faveur des déplacés de Alindao, Bangassou et Bria.