Bangui - Le Premier ministre, Simplice Mathieu Sarandji, a réceptionné, mercredi 24 mai 2017, à Bangui, un mémorandum au terme d'une marche pacifique pour la paix et la sécurité mobilisant les leaders des organisations de la société civile, des Partis politiques et autres forces vives de la Nation.
Le but de la marche pacifique pour la paix et la sécurité, qui a mobilisé plus d'un millier de personnes venues des huit arrondissements de Bangui et des environs, est d’interpeller le gouvernement et la communauté internationale sur la situation d’insécurité en République Centrafricaine.
Selon Fernand Ndjapou, qui a livré le contenu du mémorandum, les leaders des organisations de la société civile, des partis politiques et des forces vives de la Nation ont recommandé au gouvernement centrafricain de tout mettre en œuvre pour restaurer la paix et la sécurité sur toute l’étendue du territoire national ; de combattre les groupes armés en République Centrafricaine en vue de mettre un terme aux violences et aux activités déstabilisatrices.
Le mémorandum appelle également « à l’accélération du processus du Désarmement, de Démobilisation, de Réinsertion et du Rapatriement (DDRR), de traquer, arrêter et traduire en justice, notamment devant la Cour Pénale Internationale et la Cour Pénale Spéciale les commanditaires,, auteurs, coauteurs et complices des crimes de guerre et crimes contre l’humanité ».
A la Mission multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA), le mémorandum a recommandé l’usage de tous les moyens en sa possession pour s’acquitter du mandat qui est le sien.
Le Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji, durant sa brève intervention, a pris acte du mémorandum, dont le contenu est le reflet des « préoccupations du peuple centrafricain ». Il a reconnu qu’il incombe au « gouvernement l’obligation de rétablir la sécurité sur tout le territoire national ».
Sur les pancartes et banderoles des marcheurs, l’on pouvait lire : « Coalition pour la Cour Pénale Spéciale », « non à l’impunité, non à l’amnistie », « Coalition pour la Cour Pénale Spéciale, pas de réconciliation sans justice », « Justice d’abord », « protection des civils et désarmement des groupes armés ‘MINUSCA chap. 7’ », « Le peuple centrafricain a trop souffert, qu’attend-on pour arrêter les coupables ».
Il convient de rappeler que cette marche pacifique pour la paix et la sécurité fait suite à celle organisée par l’Association des victimes de la Basse-Kotto pour protester contre les attaques de Bangassou, Alindao, Bria et Nyem Yéléwa, au début du mois de mai courant.
François Biongo