Une nouvelle vague de violence frappe la Centrafrique. Le 8 mai, des miliciens ont tendu une embuscade à un convoi de la Minusca, faisant six morts parmi les Casques bleus. Puis dans la nuit du 12 au 13 mai, des miliciens ont attaqué la ville de Bangassou et s’en sont pris aux communautés peules et musulmanes de cette ville. D’après la Croix-Rouge centrafricaine, l’attaque de Bangassou aurait fait une centaine de morts et, les jours suivants, des combats se sont encore déroulés à Bria et Alindao. The Conversation
Selon un scénario désormais bien rôdé, quand une partie du pays s’enflamme, l’incendie est communicatif et l’opposition se déchaîne contre l’inefficacité du gouvernement et des Casques bleus. À la violence du sud-est de la Centrafrique fait écho la violence du nord-ouest dans les régions de Paoua, Bocaranga, Kabo, Markounda et Bang où les humanitaires sont particulièrement ciblés.
Du fait de la dégradation de leur situation sécuritaire, quatre des plus importantes organisations humanitaires en Centrafrique ont décidé, début mai, de suspendre temporairement leurs activités dans ces régions. Tous ces événements sont venus rappeler aux diplomates et à la classe politique centrafricaine, qui ne quittent guère la capitale, que la normalisation de la situation sécuritaire à Bangui ne signifie pas la normalisation dans le reste du pays.
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