Le Coordonnateur humanitaire en République centrafricaine, Najat Rochdi, dans une déclaration publiéé lundi à Bangui, a déploré la résurgence en Centrafrique « des violences, des atrocités et de la violation des droits humains à connotation religieuse et ethnique ».
Six femmes et plusieurs enfants ont été sauvagement assassinés par des hommes armés en raison de leur appartenance religieuse au courant de la semaine dernière, a relevé Najat Rochdi non sans souligner que « ces actes odieux sont d’une lâcheté innommable contre des femmes et des enfants sans défense ».
Les localités d’Alindao, Bangassou, Mobaye et Bria, sans oublier des villes de l’est ont été le théâtre de ces exactions contre la population civile, malgré tous les appels à la paix et à la tolérance lancée envers les auteurs de ces agressions, a-t-elle indiqué.
« Toute attaque sur une base religieuse ou communautaire est une attaque contre l'humanité et contre les valeurs universelles qui nous unissent et ne devraient plus avoir leur place en République centrafricaine où l’on cherche à panser les blessures du passé. De telles attitudes doivent être éradiquées afin de donner une chance aux populations de retrouver la paix et de reconstruire leur vie et celle des générations futures», a martelé Najat Rochdi.
Le Coordonnateur humanitaire a, par ailleurs, mis en garde tous ceux qui sont impliqués dans ces atrocités contre la stigmatisation qui avait entrainé la Centrafrique dans une insécurité totale en décembre 2013.
Selon Najat Rochdi, «Au mois de mai 2017, la République centrafricaine compte plus de 500 000 déplacés internes. Ce chiffre n’avait plus été atteint depuis août 2014».
Le Coordonnateur humanitaire estime « que seuls le dialogue et la tolérance permettront aux Centrafricaines et au Centrafricains de retrouver la paix».
BB/cat/APA