Bangui- La première session ordinaire de l'Assemblée nationale a pris fin, lundi 29 mai 2017, à Bangui, au cours d'une séance solennelle présidée par l'honorable Abdou Karim Meckassoua, Président de l’Assemblée Nationale, en présence du gouvernement et du corps diplomatique.
Le Président de l'Assemblée nationale a exhorté le pouvoir exécutif et la communauté internationale, notamment la Mission multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA), à travailler ensemble pour la mise en œuvre de « l’Initiative Parlementaire( IP) » initiée par la représentation nationale en vue de la sortie de crise en Centrafrique.
L’Initiative Parlementaire pour un plan de paix en République Centrafricaine a été adoptée à l’unanimité le 26 mai dernier par les élus de la nation.
Abdou Karim Meckassoua a défini l’Initiative Parlementaire comme un ensemble de mesures dont l’Assemblée nationale estime susceptibles de conduire vers une paix durable en joignant les impératifs de désarmement et de réconciliation nationale avec l’exigence de justice et de réparation pour les victimes.
Cette Initiative contient les principales mesures, à savoir le cessez-le-feu effectif à l’ouverture de négociations en vue d’un accord de paix, a indiqué Abdou Karim Meckassoua.
Il a également mentionné la mise en place d’un comité des communautés, l’ouverture des chantiers de la reconstruction aux combattants des groupes armés, l’engagement d’une dynamique de paix dans les communautés à travers les comités locaux de paix et de réconciliation.
« L’organisation du retour des réfugiés et des personnes déplacées, la mise en œuvre de la justice à travers la Cour Pénale Spéciale et les juridictions pénales ordinaires d’un côté et de l’autre à travers ce qu’on appelle un modèle centrafricain de justice interactive éventuellement traditionnelle », a poursuivi Abdou Karim Meckassoua.
Il a par ailleurs précisé que le dispositif de paix ainsi proposé comporte trois nouveautés remarquables par rapport à tout ce qui a été pratiqué jusqu’alors en Centrafrique.
En effet, les victimes sont placées au centre du processus de paix qui se déroule dans le cadre de la légalité constitutionnelle, et l’Assemblée nationale considère comme non amnistiable les crimes de génocide, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre.
Il convient de noter qu’au cours de cette première session ordinaire de l’année 2017, qui a démarré ses travaux le 1er mars 2017, l’Assemblée nationale a interpellé le Premier ministre sur la situation sécuritaire en République Centrafricaine et examiné plusieurs textes de loi.
François Biongo