BANGUI — 25% des forces de défense et de sécurité dont l’effectif est estimé 10.399 manquent à l’appel pour le contrôle physique dans les corps de l’armée et les unités de la gendarmerie, quelques heures avant la fin de l’opération. C’est la conclusion partielle du contrôle effectué ce mois de mai à Bangui.
Dans le but de maitriser la masse salariale et assainir les finances publiques conformément aux exigences de la communauté financière internationale et partenaire financier du pays, le gouvernement a lancé le contrôle physique et de solde des hommes en treillis. Le constat révèle que 25% des hommes, soit environ 2.500 manquent à l’appel et sont considérés soit comme des déserteurs soit comme du personnel fantôme émargeant sur le budget de l’Etat.
Le contrôle a permis de desceller des disparités dans le solde selon des sources proches du dossier « notre mission est de faire la transparence en ce qui concerne la masse salariale des militaires. Nous constatons des écarts injustifiés notamment en ce qui concerne les hommes de rang qui touchent le solde des aides de camp ; nonobstant des hommes qui touchent le solde qui n’est pas inhérent à leur rang et grade », a indiqué le superviseur principal Augustin Féïgouto.
La supervision annonce des mesures disciplinaires pour ceux qui ne justifieront pas leur absence et projette un règlement pour la conformité. « Nous y pencheront de manière à ce que les déserteurs puissent être privés de solde et que ceux qui ont de contentieux par rapport à leur grade, soient mis à la disposition de l’état-major pour avis et examen au cas par cas », a-t-il ajouté.
Sous François Bozizé, un contrôle physique et de référence a été mené mais les conclusions n’ont pas été rendues publiques. Ce contrôle permet au gouvernement de faire d’ores et déjà l’économie d’une centaine de millions.