Bangui– Le Coordonnateur national de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), Ferré de Kombo, a ouvert, jeudi 1er juin 2017, à Bangui, les travaux d’un atelier de renforcement des capacités d’une dizaine de professionnels des médias centrafricains en matière de lutte contre les violences sexuelles basées le genre (VSBG) en République Centrafricaine.
Le but est d’outiller les participants pour leur permettre de réaliser des productions de meilleure qualité sur la question des violences sexuelles basées sur le genre.
Ferré de Kombo a indiqué que les violences sexuelles basées sur le genre constituent une pandémie, eu égard au nombre croissant de femmes et d’enfants concernés.
« Par ailleurs 10 à 50 % des femmes ont vécu en couple, ont été victimes de violence dite conjugale et domestique, selon de nombreuses études réalisées sur ce fléau dans le monde en 2006 et 40 à 60 % des femmes assassinées en Europe, en Afrique et en Amérique par leurs conjoints », a-t-il indiqué.
Les Etats et les gouvernements de la CIRGL sont déterminés à éradiquer toutes formes de violence sexuelle en période de conflit ou post-conflit dans ladite région, a-t-il également souligné.
Selon lui, les Etats membres de la CIRGL ont développé des politiques aux niveaux nationaux pour des luttes locales contre les pratiques néfastes favorisant les VSBG.
Le juriste Jocelyn Ngoumbango Kohetto, qui a développé le thème « les Violences Basées sur le Genre (VBG) », a défini la violence basée sur le genre comme étant tout acte nuisible, préjudiciable, perpétré contre la volonté d’une personne, dans le but de lui nuire et qui est basé sur des différences socialement prescrites entre hommes et femmes.
« L’expression VBG est souvent utilisée afin de décrire les vulnérabilités des femmes et des filles face aux violences en raison de la subordination aux hommes dans les systèmes patriarcales », a précisé Jocelyn Ngoumbango Kohetto.
Cette session de formation des Journalistes organisée par la Coordination nationale de la CIRGL a regroupé les professionnels des médias publics et privés.
François Biongo