Bria – La population de Bria au nord-est du pays est depuis trois jours dans la psychose et redoute une éventuelle attaque des groupes armés. Ces populations appellent le gouvernement et la Minusca à la prévention.
La crainte de la population de Bria intervient deux semaines après un violent combat entre les groupes armés le FPRC d’une part et les Anti-Balaka d’autre part faisant fuir plus de 80% de la population qui trouve refuge dans plus 7 sites des déplacés. Cette psychose a impacté le mouvement des habitants dans un contexte d’assistance humanitaire difficile.
Les déplacés du site de PK3 affectés. « C’est depuis trois jours que ces rumeurs d’attaque imminente persiste et nous sommes inquiets parce que la fois passée, ce sont ces rumeurs-là qui circulent dans la ville et en fin de compte il y a eu des attaques. Les gens qui quittent le site pour aller au champ rencontrent des hommes armés qui sont sur les pieds de guerre et tout cela ne rassure pas », a indiqué au RJDH un habitant du site de PK3.
D’autres personnes contactées confirment l’information et accuse la Minusca de n’avoir pas pris les mesures préventives. « Nous avons téléphoné à la Minusca d’ici pour prendre des dispositions, mais nos appels sont restés sans suite et maintenant, ils ne décrochent plus nos appels. Il n’y a plus d’école parce que tout le monde a peur », nous a confié une source anonyme.
Joint par le RJDH, Vladimir Monteiro, porte-parole de la Minusca tente de rassurer la population en ces termes : « Nous sommes présent à Bria et ne pouvons pas permettre que les groupes armés s’en prennent à la population. Autre chose particulièrement à Bria, nous tranquillisons la population et protégeons les sites des déplacés ».
Les ressortissants de la Haute-Kotto s’organisent pour une action humanitaire et sécuritaire. Le bilan des derniers affrontements fait plusieurs morts, des maisons incendiées, des déplacés et des blessés. L’assistance humanitaire n’est pas encore à la hauteur des attentes des personnes vulnérables.