Le gouvernement tchadien a, dans une lettre datée du 24 mai, vivement rejeté un rapport de l'ONU accusant des soldats tchadiens d'exactions contre des civils en Centrafrique entre 2013 et 2014.
« Le gouvernement du Tchad proteste vivement contre ce rapport rédigé à charge », « truffé d’allégations mensongères, diffamatoires et attentatoires à la dignité des soldats tchadiens », écrit le ministre de la Justice tchadien, Ahmat Mahamat Hassan, dans une lettre datée du 24 mai adressée au Haut commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, dont l’AFP a reçu une copie vendredi. Il ajoute que le Tchad « s’oppose » à la publication de ce rapport qui a finalement été rendu public mardi dans la perspective de la mise en route à Bangui de la Cour pénale spéciale (CPS).
Si l’ONU pointe les exactions des soldats tchadiens, notamment dans la mort de civils, ils ne sont pas les seuls visés par ce rapport qui détaille 620 crimes en Centrafrique entre 2003 et 2015. Celui-ci « recense les graves violations du droit international relatif aux droits de l’homme et au droit international humanitaire commises par des forces gouvernementales successives et divers groupes armés locaux et étrangers, ainsi que par des forces de défense internationales et étrangères », expliquent les Nations unies.
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