Après la honte infligée à Charles Malinas, ex ambassadeur de France en République centrafricaine, Bida Koyagbélé, leader paysan et agroindustriel centrafricain fait une nouvelle victime dans le rang des illustres figures françaises penchées sur l’Afrique. Roland Marshal, professeur, chercheur français et auteur de nombreux ouvrages consacrés aux pays africains vient de découvrir le « phénomène » Bida Koyagbélé.
C’est au cours d’un colloque initié ce 05 juin 2017 à Bangui par les associations des jeunes leaders de Centrafrique que le très respecté Roland Marshal, qui de certains avis dispose d’un don de prédire le chaos en République centrafricaine, a humé de ses narines le parfum Bida Koyagbélé.
Il n’est point de doute que l’illustre écrivain français Roland Marshal n’ait jamais vécu d’humiliants moments d’échanges de toute sa vie. Il a été pris au galop par Bida Koyagbélé dans le cadre d’un colloque initié par une association de la société civile auquel certains médias nationaux ont été conviés. La distance séparant les deux exposants est d’un demi-mètre. L’on a même cru un instant que Bida Koyagbélé allait bondir sur Roland Marshal tout ironique dans ses réponses aux questions quasi accablantes de l’assistance qui ont visé entre autres l’embargo sur les armes, le DDR,R, la réhabilitation des Forces armées centrafricaines (FACA), la bonne gouvernance, l’implication et les responsabilités de la France dans les crises centrafricaines, le néocolonialisme, la mission ambigüe de la MINUSCA et l’amnistie à l’endroit des auteurs des crimes en RCA.
La superficialité du speech du chercheur français sur les origines réelles de la crise centrafricaine et son allure négationniste en ce qui concerne l’ingérence française lui a d’abord valu quelques questions embarrassantes des participants avant que le républicain Bida Koyagbélé ne brise la glace en qualifiant de « vexatoire » les propos du pédant français.
L’assistance attendait du chercheur français des propos dénonciateurs à l’ingérence française en Centrafrique depuis le régime de David Dacko à celui de Touadera, chose que Marshal a fait avec une diplomatie jugée « déplaisante » par certains assistants et « vexatoire » par Bida Koyagbélé qui soutient la thèse d’une guerre du pétrole en Centrafrique.
Fustigé de tout côté par Bida Koyagbélé, devant une assistance quasi juvénile et aux allures populistes, Roland Marshal n’a pu se tenir à son aise dans sa chaise au point de tenter de quitter la salle avant la levée de la séance. Une tentative manquée puisque Bida Koyagbélé de rappeler au sujet français le respect de la jeunesse centrafricaine ici présente et le respect imposé de l’agroindustriel centrafricain qu’est, bien évidemment Bida Koyagbélé. Roland Marshal a repris place et malgré son insistance de partir dans trois prochaines minutes, Bida Koyagbélé, pour atteindre le couvert de l’impatience de Roland Marshal, s’est donné du plaisir dans sa dernière intervention en exhortant la jeunesse centrafricaine, assise devant lui, à croire en elle et à ne pas tendre oreilles aux dires de ceux qui veulent lui faire croire que le centrafricain lambda ne représente pas grand choses ou encore : « le dénouement des problèmes de Centrafrique doit venir de l’étranger ».
Kangbi-ndara