Selon le Fonds Monétaire international (FMI), l’économie centrafricaine devrait progresser de 4,7% en 2017, une prévision haussière par rapport aux résultats enregistrés (4,5%) en 2016. Cette performance sera tirée par la reprise du dialogue gouvernemental avec des groupes armés qui, selon l’institution financière, devrait contribuer à réduire la violence dans le pays.
Outre le taux de croissance, l’institution de Bretton Woods table sur une inflation moyenne de 3,8% cette année, contre 4,6% l'année dernière. En proie à des conflits interreligieux et intercommunautaires depuis 2013, opposant essentiellement les rebelles de la Seleka majoritairement musulmans et la milice anti-Balaka, dont la plupart des combattants sont chrétiens, le pays a connu des périodes socio-économiques sombres.
Dans un communiqué ce jeudi, marquant la fin d'une visite de travail d'une semaine, la délégation du FMI a déclaré que le progrès économique dans le cadre de la facilité de crédit élargie (FEC) était «sur la bonne voie» et que le gouvernement s'engageait à accroître les dépenses pour les couches sociales vulnérables et les investissements publics.
Le pays de l’Afrique centrale suit actuellement un programme de près de 116 millions $ de l’institution basée à Washington DC au titre de la FEC. Il s’agit de la première approbation d’un programme de ce genre par le conseil d’administration du FMI au profit de l’Etat centrafricain.