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Centrafrique: ramadan sur fond d’insécurité
Publié le mercredi 7 juin 2017  |  Agence de Presse Africaine
Ramadan:
© Autre presse par DR
Ramadan: une rupture de jeûne présidentielle pour la Communauté musulmane
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Bangui(Centrafrique) - Cette année encore, le ramadan en Centrafrique se déroule sur fond d’insécurité pour les musulmans de ce pays, plus particulièrement ceux de Bangassou, petite ville de l'est de la Centrafrique, à 500 kilomètres de la capitale Bangui, qui a vécu ces dernières semaines des pics intenses de violences.

Les nouvelles violences communautaires qui ont ébranlé les régions de l’est de la RCA ont eu un impact négatif sur cette période de l’abstinence pour les musulmans.

Cette situation rend plus complexe l’observation du ramadan pour bon nombre de musulmans centrafricains qui acceptent malgré tout de se plier à l’observation du jeune, une exigence religieuse.

Regroupés sur un site des déplacés aménagé au Petit Séminaire Saint Louis, les musulmans de Bangassou n’ont pas la liberté de mouvement et ne peuvent s’alimenter correctement après la rupture du jeûne à cause du manque de nourriture.

C’est l’évêché de Bangassou où ils ont trouvé refuge qui leur fournit à manger. Une nourriture peu variée, essentiellement à base de riz et de sardines.

Par contre à Bangui, la capitale, le ramadan est mieux vécu. Les musulmans circulent librement et trouvent des mets différents après la rupture de jeûne.

Plusieurs dons en nourritures sont également distribués aux musulmans dans le cadre de sensibilisation sur la cohésion sociale afin de les soutenir pendant ce ramadan.

Ainsi le chef de l’Etat, Faustin Archange Touadéra et son épouse ont offerts des denrées (riz, sucre, sardines) et autres types d’aliments aux musulmans de tous les arrondissements de Bangui, le premier jour du ramadan.

La communauté musulmane de Bangui se satisfait également de la réouverture de plusieurs mosquées qui étaient détruites durant les périodes troubles qu’a vécus le pays.

Les fidèles ne sont plus obligés comme par le passé de se déplacer jusqu’à la mosquée centrale dans le troisième arrondissement de Bangui pour prier en groupe.
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