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RCA : Touadéra face à l’équation du désarment
Publié le jeudi 8 juin 2017  |  Centrafrique Presse info
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© AFP par THIERRY CHARLIER
S E M Faustin Archange Touadéra ,Président de la République centrafricaine .
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Le désarmement des nombreux groupes armés présents en Centrafrique est l'objectif du président Faustin-Archange Touadera dès son arrivée au pouvoir en mars 2016. Alors que le nouveau président centrafricain entend punir les crimes commis par les groupes armés, l’Union africaine prône une loi d’amnistie au profit des groupes rebelles, soupçonnés de crimes. Le chef de l'Etat se retrouve ainsi entre les Centrafricains, épris de justice et l’UA qui veut sauver la paix à travers l'amnistie.

Arrivée au pouvoir en mars 2016, l’objectif principal du président centrafricain, Faustin-Archange Touadera était de pacifier la Centrafrique, secouée par trois ans de crise. Ce défi passe nécessairement par le programme de désarmement, démobilisation et de réinsertion dont le chef de l’Etat a fait son cheval de bataille, depuis la campagne électorale. Mais désarmer et démobiliser les groupes rebelles sans punir les auteurs des violences serait une prime à l’impunité, au vu des profondes séquelles laissées par les années de violences. D’où un second défi: la reddition de comptes dans un souci de réconciliation nationale.

Pour atteindre un tel objectif, un tribunal spécial se met déjà en place pour juger les crimes les plus graves commis dans le pays. Il s’agit des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, commis dans le pays de 2003 à 2017. Le procureur du tribunal spécial, Toussaint Mutanzini est bien décidé à punir les crimes. Mais au moment où le président centrafricain compte profiter du désarmement pour régler le problème d’impunité, un autre problème surgit. Il s’agit d’une proposition d’amnistie, par l’Union Africaine. L’organisation panafricaine estime que cette mesure pourrait convaincre les rebelles de déposer les armes et concourir plus rapidement au retour à la paix.

Mais cette éventualité provoque un tollé au sein des organisations de la société civile qui ne veulent pas l’entendre de cette oreille. Bien que cette position apporte de l’eau au moulin du président centrafricain, celui-ci est manifestement dans un dilemme. Le président Touadera est partagé entre punir les criminels pour se mettre en mauvaise posture vis-à-vis de ses pairs africains ou accéder à la proposition de l’UA pour avoir le peuple centrafricain meurtri par plus de trois ans de conflit au dos.
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