Au moment où les autorités du pays tentent par tous les moyens de s’organiser pour sortir la Centrafrique de ce bourbier politico-économique, certains esprits malins, qui voient d’un mauvais œil ces efforts, cherchent à tirer vers le bas ou même ralentir cet élan positif. Les banques, autrefois, vectrices de la croissance économique d’un pays, celles implantées en Centrafrique, se transforment dans le cas centrafricain, en des agents pathogènes nuisibles pour le Trésor public centrafricain. En cause, les séries de tromperies et d’escroquerie mises en place par une banque de la place pour siphonner le Trésor public centrafricain.
Au moment où la commission bancaire séjourne en Centrafrique pour son contrôle, grande est leur surprise d’entendre que les créances des banques centrafricaines sur l’État centrafricain ont fortement baissé. En effet, il n’y a pas longtemps, les banques ont réclamé à l’État centrafricain le paiement de leurs créances dont le montant avoisinait 35 milliards F CFA et que, face aux difficultés de la trésorerie que traverse le ministre des Finances et du Budget, l’ordonnateur principal, le ministre Henri-Marie Dondra avait rencontré l’association professionnelle des banques et aurait pris des engagements en vue de trouver une solution pour apurer ces engagements. Pour ce faire, il avait ordonné un audit du fichier de ces engagements pour s’en faire une idée nette sur le montant desdits engagements.
Grande est la surprise des auditeurs de découvrir qu’auprès d’une banque de la place, une série de supercherie bien organisée, notamment, le gonflement de la dette, l’augmentation des agios, des imputations comptables erronées sur les comptes de l’État est institué et mise en œuvre pour bien siphonner l’État centrafricain. Pourtant, cette banque est très connue et a des filiales partout en Afrique de l’Ouest et du Centre.
D’après la première conclusion de l’audit, de 35 milliards F CFA de créances annoncées, elles ont été revues à 26 milliards F CFA. Un écart de près de 10 milliards de F CFA. Cette supercherie et vol en série, auraient poussés le ministre des Finances Henri-Marie DONDRA a décidé d’une opération de titrisation de ces dettes avec la banque centrale.
Si certaines banques centrafricaines se sont plongées dans ce genre d’escroquerie, cela prouve clairement qu’elles ne sont plus les actrices du développement de Centrafrique, mais plutôt, comme les groupes armés, des agents destructeurs de sa croissance inclusive et que cela ne peut se faire sans la complicité des agents du Trésor public.
Ainsi, les Centrafricains lambda se demandent si l’État, détenteur de forces publiques, est escroqué sans crainte aucune de cette manière, quels seraient leurs sorts ? Affaire à suivre !!!!