Pendant que la quasi-totalité des hommes politiques et de la Communauté internationale sont préoccupés par les attaques des groupes armés sur les civils à l’Est et Sud-Est du pays, le président Touadéra et tout son clan, quant à eux, se penchent plutôt sur les voies et moyens politiques et matériels à mettre en place pour reformer ou réformer leur majorité mise en difficulté. Unanimement, ils ont opté pour la nomination, pour ne pas dire, élection, de Pr Nestor MAMADOU NALI comme député de Damara.
Souvenez-vous lors de la dernière élection couplée de 2015-2016, le président Faustin Archange Touadéra était élu député de Damara et Président de la République. Comme la loi l’exige, un Président de la République ne peut pas cumuler en plus de sa fonction du Président, à celle du Député de la nation, le président Touadéra avait cédé son fauteuil de député de Damara à l’Assemblée nationale à son oncle suppléant le sieur Étienne Sélékon, qui, malheureusement a rendu son âme.
Selon le texte officiel, une élection législative partielle doit être organisée obligatoirement afin d’élire un nouveau représentant du peuple de cette circonscription à l’Assemblée nationale. Or cette élection partielle, la première du régime de Touadéra et qui constitue un véritable test de sa politique en matière électorale semble se transformer en une nomination. Pour preuve, la politique d’écartement systématique de tous les candidats potentiellement « dangereux » d’après les expressions du duo qui a pris l’initiative de l’action.
D’après les informations recueillies auprès du duo en action, les députés qui composent le groupe parlementaire « Cœur-uni » souffrent d’une légère déficience intellectuelle et le groupe, d’une carence managériale et de leadership. Il lui faut désormais un intellectuel pour prendre le lead. La seule et unique occasion à ne pas rater, l’élection législative partielle de Damara. C’est pourquoi, affirme nos sources, le choix du Pr Nestor MAMADOU NALI a été acté en commun accord avec les partis politiques restants dans la majorité présidentielle et qui ne doivent pas présenter des candidats.
Le nouvel honorable de Damara le Pr Nestor MAMADOU NALI, une fois plébiscité, aura pour mission de non seulement de prendre la tête du groupe parlementaire le « Cœur uni » mais surtout et à travers cette casquette portée, chercher à trouver une majoritaire parlementaire acquise au Chef de l’État.
Une mission délicate du moment où la virtuelle majoritaire présidentielle se rétrécie à force de jeûner les estomacs, assure l’entourage du chef de l’État, mais réaliste si les moyens financiers qui seront mis à la disposition du nouveau chef sont utilisés en bon père de famille, affirme l’entourage.
Selon un homme politique contacté par CNC, c’est une illusion de penser que le président Touadéra a une majorité présidentielle ou aura une majorité parlementaire. « La naissance des partis politiques microscopiques et satellitaires, qui s’abattent systématiquement sur des d’alliances avec des candidats qu’au peuple les jours des élections, a ouvert ainsi des boulevards aux indépendants gluants de siéger à l’Assemblée nationale. Et ceci ne peut favoriser à nos jours la formation d’une majorité présidentielle et à plus forte raison d’une majorité parlementaire » nous a fait savoir cet homme politique sous couvert de l’anonymat.
Il rajoute, en des termes simples et compréhensibles, que le comportement de certaines personnalités politiques qui entourent le Chef de l’État ne lui arrange pas du tout, non plus, l’affaire. À tel point que, quasiment tous les grands partis politiques ou chaque personnalité politique mettent des carapaces sécuritaires sur leurs maisons pour se protéger des coups fourrés de ces brebis galeux en errance : « Dans quelle démocratie au monde, vous aviez deux groupes parlementaires, l’un pour le président de l’Assemblée nationale et l’autre pour le Chef de l’État et s’affrontent jour en jour à l’Assemblée nationale ? ». Poursuit-il : «Sur d’autres cieux, l’alliance politique entre le président de l’Assemblée nationale et le président de la République forme en elle seule une majorité parlementaire. Mais en Centrafrique c’est l’inverse et cela s’apparente à une carapace que chacun cherche à se mettre sur son dos pour protéger ses épines dorsales » nous a conclu cet homme politique.
Rappelant que si l’apparence nous montre que le conflit touadero-méckassoua est réglé, sur le fonds, il n’en est rien. Chaque jour qui passe, chaque camp, avec délicatesse, continue de pousser sa réflexion jusqu’à ce que chacun place son clone là où il veut. Le cabinet de l’Assemblée nationale, la Primature, tandis que la présidence de la République le bureau ou le perchoir de l’Assemblée nationale. L’épisode 2 du conflit commencera quand l’honorable Nestor MAMADOU NALI occupera son fauteuil.