BANGUI - L’Assemblée Nationale souhaite la tenue à Bangui de nouvelles négociations de paix entre les belligérants de la crise dans le pays. Cette proposition est exprimée dans le plan de paix proposé par la représentation nationale.
L’Assemblée Nationale propose que le pays se dote d’un plan de paix national qui devra passer comme loi de la République, « une loi voté par l’Assemblée Nationale à l’initiative du gouvernement constitue le Plan de Paix » lit-on dans le document de la représentation nationale.
Le législatif plaide, dans son plan, pour de nouvelles négociations de paix qui pourraient réunir tous les belligérants de la crise. Ces négociations, souhaite l’Assemblée Nationale, doivent être organisées à Bangui et par le gouvernement avec l’appui de la communauté internationale, « les négociations ont lieu à Bangui (…). Une expertise nationale et internationale est mise à la disposition des parties à la négociation », précise le document de l’Assemblée Nationale qui indique qu’un accord de cessez le feu doit précéder les négociations.
Le plan de la représentation nationale table sur la signature de nouveaux accords de paix par tous ceux qui prendront part à ces négociations, « l’accord de paix signé par les parties, est soumis à l’Assemblée Nationale pour son adoption. Il prend alors la forme d’une loi ordinaire et est appliquée comme telle. Dans sa proposition de paix, l’Assemblée Nationale indique que « les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre ne sont pas amnistiables ». Elle propose que ceux en relation avec le conflit qui ne sont pas de compétence de la Cour Pénale Internationale (CPI) et de la Cour Pénale Spéciale (CPS), soient traités selon « un modèle centrafricain de justice alternative » sans aucune autre précision. La représentation nationale propose la création d’un comité des victimes qui devrait être impliqué dans les négociations.
Lors de la clôture de la 1ère session ordinaire de l’Assemblée Nationale, le président Karim Meckassoua, annonçant ce plan de paix, invitait le gouvernement à tout mettre en œuvre pour garantir la sécurité des Centrafricains, ce qui pour lui est une obligation absolue pour l’exécutif. Le plan de paix de la représentation nationale est une proposition faite au gouvernement qui, jusque là n’a encore pas officiellement réagi dessus.