Alors que le désenchantement souffle sur le pays au vu des récentes violences de la mi-mai, Abdou Karim Meckassoua, président de l’Assemblée nationale de République centrafricaine (RCA) présente une initiative censée aider le pays à trouver la paix.
« Initiative parlementaire pour l’adoption d’un plan de paix ». Voilà le titre du document présenté par Abdou Karim Meckassoua, président de l’Assemblée nationale de République centrafricaine et qui a été amplement salué par les parlementaires, le 26 mai dernier, avant d’être présenté au Premier ministre le 29 mai. Aujourd’hui, Meckassoua ne quitte pas son téléphone, pour parler de son travail aux partenaires internationaux, à la presse ou encore à la société civile.
Des chantiers de construction
Sur plusieurs points, son initiative − feuille de route qui tient en quelques pages et reste une recommandation à l’exécutif sans valeur de loi −, ne diffère pas tant des processus déjà existants. La nouveauté réside sûrement dans la proposition de création d’un « Comité national des victimes ». Formellement, le texte appelle à « placer les victimes […] au centre du processus » de paix. Meckassoua nous éclaire : « L’idée est qu’en face des groupes armés, il faut aussi stimuler l’apparition d’un bloc actif, pour peser dans le processus de paix. »