Lors de son investiture, le Chef de l’Etat Faustin Archange TOUADERA a promis la paix aux Centrafricains mais celle-ci tarde à se concrétiser. Le DDRR selon lui est le tremplin qui lui semble incontournable. C’est pour cela qu’il met tout en ouvre pour que le DDR ne soit pas un vain mot. Mais va-t-il réussir à contenir ces malfrats qui continuent à s’agiter dans l’arrière-pays pour exiger une amnistie en leur faveur ?
La 5ème réunion préparatoire du DDRR vient de s’achever à Bangui, précisément dans la salle de conférence du ministère chargé du secrétariat du gouvernement et des relations avec les institutions après deux jours de discussion. Les représentants de tous les groupes armés ont pris part à cette réunion. Des échos qui nous sont parvenus, tous les participants se sont mis d’accord sur le principe et le processus du DDRR et ont même souhaité que cela s’enclenche immédiatement. Stratègie ou expression d’une bonne volonté ? Attendons de voir car avec des mercenaires sans loi ni cœur tout revirement spectaculaire est à craindre.
Dans tout ce qui se trame autour du DDRR, une chose est vraie. La ferme volonté de faustin-Archange TOUADERA de réussir le DDRR juste parce qu’il veut que son peuple, le peuple qui l’a élu respire l’air de la tranquillité et de la quiétude. Tous ses efforts en faveur de la paix n’ont pour origine que la libre circulation du peuple et des biens en Centrafrique, chose qui à présent semble être totalement compromise par les agitations de ces énergumènes qui ne cessent de mettre à feu et à sang l’arrière-pays.
Pourquoi ceux-là qui se disent représentants des groupes armés parlent le même langage que les autres lors des réunions sur le DDRR et sont incapable de contenir leurs éléments sur le terrain qui écument les régions du Centre-Est et de l’Est mettant mal à l’aise des populations civiles sans défense ? Lorsque Touad accepte de négocier avec la Minusca pour faciliter leurs déplacements en avion et assurer leur séjour à grand-pompe au palais de la renaissance, le palais du peuple qu’ils ne cessent de martyriser, savent-ils que c’est un acte de bravoure qui est totalement différent d’un acte de faiblesse ? Pourquoi ne prennent-ils pas conscience que le temps de leurs crimes est révolu et qu’ils doivent agir avec une ferme détermination pour un véritable retour de la paix en Centrafrique ?
La 5ème réunion sur le DDRR est très déterminante pour que quelque chose de malsaine ne vienne bouleverser l’enclenchement de sa mise en œuvre. De grâce les chefs des bandes armées doivent non seulement manifester réellement leur bonne volonté pour une sortie de crise en Centrafrique, mais doivent vraiment agir pour que cet objectif soit atteint. Ce faisant, ils pourront gagner la confiance d’un peuple qui n’attend que ce geste pour enterrer sa haine contre eux. Le Centrafricain n’est pas rancunier de nature. Il a une capacité incalculable de pardon et de cohésion sociale. Suffit que les armes se taisent et que les populations vaquent librement à leurs activités, tout ce qui concerne la politique ne les intéressera même pas pour ne pas dire jamais.
On a l’habitude de dire que les paroles s’en vont mais les écrits restent. C’est pourquoi nous partageons avec vous, chers internautes, les recommandations issues de la 5ème réunion du DDRR telle que arrêtées.
RECOMMANDATIONS
Au comité Consultatif et de Suivi du DDRR
De mettre en place un comité de sensibilisation des groupes armés sur le respect des accords de cessation des hostilités ;
D’identifier des mécanismes de règlement pacifique des conflits entre groupes armés ;
De veiller à l’implication des parlementaires, du Conseil National de la Médiation et des Confessions Religieuses dans les Comités Locaux.
Aux groupes armés
De faciliter le passage des éleveurs ;
De contribuer à la lutte contre le vol des bétails ;
D’interdire à leurs éléments de sortir de leurs zone d’occupation avec des armes ;
D’abandonner tout acte pouvant troubler la quiétude des populations civiles.
A la communauté internationale
De prendre ses responsabilités quant à la protection des populations civiles et de faire cesser les hostilités ;
De faire respecter aux groupes armés leurs zones d’occupation pour le bon déroulement du processus DDRR ;
D’apporter assistance humanitaire aux populations touchées par les hostilités ;
De faciliter la libre la libre circulation des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire.
A la classe politique
D’éviter de manipuler les groupes armés ;
De rechercher des voies et moyens pacifiques pour régler les problèmes de la RCA ;
Aux médias
De vérifier l’exactitude des information avant diffusion auprès du public afin d’éviter de créer la psychose et tout mouvement de panique au sein des populations ;
Au gouvernement
De prendre toutes ses responsabilités pour la protection des populations civiles et la sécurisation du pays ;
De prendre des mesures afin de contrôler l’origine du bétail en provenance de l’arrière-pays ;
D’assurer la sécurité des éleveurs et des convoyeurs.