NZAKO —- La ville de Nzacko dans le Mbomou est depuis 11 juin sous le contrôle des éléments du FPRC de Noureddine Adam après avoir chassé les Anti-Balaka de la région. Des affrontements selon des sources locales ont opposé les 6, 10 et 11 juin le FPRC et le groupe d’autodéfense Anti-Balaka de Nzacko.
Le regain persistant de violence dans la partie sud a poussé la Minusca à changer de stratégie militaire pour faire face au défi sécuritaire. C’est dans ce contexte que le représentant spécial du secrétaire des Nations Unies Parfait Onanga demande un sursaut national alors que les forces vives y compris l’Assemblée nationale proposent au gouvernement un plan de paix et d’autres un dialogue politique inclusif.
Des violents combats entre le FPRC et le groupe d’autodéfense à Nzacko font fuir les habitants de la localité située à 60 kilomètres de Bangassou dans le Mbomou depuis le début du mois de juin. Plusieurs personnes ont trouvé refuge dans les villes environnantes de Nzacko notamment Rafaï, Kembé d’autres dans la brousse. Des sources religieuses qualifient l’axe Bangassou-Nzako de couloir de la mort et exigent la libération d’un couloir humanitaire.
La situation sécuritaire et humanitaire reste toujours précaire. Une autorité de Nzacko qui a regagné Bangassou pour être à l’abri se plaint de la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire de la localité. « Les éléments du Front Populaire pour la Renaissance de la Centrafrique ont promis marcher sur Bangassou après la prise de Nzacko. Nous sommes vraiment inquiètes par rapport à l’avancée de ces troupes alors que la situation humanitaire se dégrade de jour en jour », s’est plaint notable de Nzacko qui a rejoint Bangassou.
La région sud du pays continue de connaitre la montée de violence alors que la Minusca projette le renforcement du plafond de ses troupes dans la localité.