Le Garde des Sceaux ministre de la justice chargé des droits de l’Homme du Tchad, Pr Ahmat Mahamat Hassane, s’est offusqué vendredi, contre les accusations portées contre l’armée tchadienne dans un rapport de l’Onu, qualifiant le contenu de ce document comme « des insinuations et des machinations politiques de déstabilisation du Tchad».
Le 24 mai dernier, le gouvernement tchadien avait été saisi par l’intermédiaire de sa mission diplomatique à Genève (Suisse) d’un rapport établi par le haut-commissariat des Droits de l’Homme des Nations unies et la MINUSCA sur la question des ‘’crimes graves’’ du droit humanitaire et de violation des droits de l’homme ainsi du droit humanitaire international qu’auraient commis les différents groupes armés qui avaient intervenu en Centrafrique à partir de janvier 2003 jusqu’en décembre 2015.
Parmi les groupes mis en cause, il y a l’armée nationale tchadienne (ANT), qui avait intervenu dans le cadre d’un appel à la communauté internationale sur le rétablissement de la paix en RCA.
«Nous avons, par un rapport préliminaire, exprimé notre grande protestation et de notre opposition à la publication de ce rapport qui a eu lieu finalement le 30 mai dernier à Bangui en prélude à un forum sur la réconciliation en Centrafrique par la gestion de son passé en matière de lutte contre l’impunité dans ce pays frère», déclare Pr Ahmat Mahamat Hassane.
Le Tchad, martèle-t-il, est un Etat responsable et un Etat de droit. «Nous avons pris le temps de mettre en place une équipe d’experts qui doit travailler sur ce rapport et voir si certains éléments de l’armée tchadienne ont commis des exactions, tempère-t-il, toutefois.
«Nous avons donc décidé d’ouvrir une information judiciaire qui nous permettra de déterminer si un ou des éléments des forces armées de défense et de sécurité serait impliqué dans les crimes graves reprochés et répertoriés dans ce rapport du haut commissariat des Droits de l’Homme des Nations unies au niveau de la République sœur de la Centrafrique», déclare le ministre de la justice
Il a aussi insisté sur le fait que l’enquête va poursuivre au niveau des procédures judiciaires au Tchad pour déterminer les responsabilités des uns et des autres.
AHD/of/APA