Bangui — Des enfants démobilisés et non accompagnés de Centrafrique ont commémoré ce 16 juin la journée de l’enfant africain dans le 6e arrondissement de Bangui. Une activité menée par l’ONG PLAN Internationale dans l’objectif de les valoriser et de protéger leurs droits.
De 2014 à décembre 2016, 9.485 enfants dont 29% des filles ont été libérés, pris en charge par les partenaires de l’Unicef. Dans le cadre du Forum de Bangui, un engagement collectif a été signé en mai 2015 par les chefs des groupes armés afin de libérer les enfants et de s’abstenir de tout nouveau recrutement de mineur. Selon l’Unicef, depuis cette signature, plus de 7.000 enfants ont été libérés.
« L’agenda 2030 pour un développement durable en faveur des enfants en Afrique : accélérons la protection, l’autonomisation et l’égalité des chances », est le thème retenu pour cette journée internationale. Une occasion pour Emmanuel Ngaïdiro, un enfant démobilisé d’appeler les parents et le gouvernement au respect de droit à l’éducation des enfants en Centrafrique.
Emmanuel Ngaïdiro appelle aussi les autres enfants à sortir des groupes armés pour penser à leur éducation « je demande également aux autorités du pays de construire beaucoup d’écoles surtout en province et de payer les enseignants pour encadrer les enfants afin de les empêcher de penser aux armes», a-t-il lancé.
Un moment aussi capital pour Placide Kombélé, un autre enfant démobilisé. « Nous profitons de cette journée pour demander à tous les parents et à la communauté de veiller sur les droits des enfants. Et nous disons aussi aux enfants de chercher à connaitre leurs droits et les faire respecter. Au groupes armés de libérer les enfants en respectant l’accord de Mai 2015».
Cette activité s’inscrit dans le cadre d’un projet UNICEF/ Union Européenne qui vise à travailler sur les enfants associés aux groupes armés et intervient dans un contexte des violences à l’intérieur du pays où des enfants continuent à faire partie des groupes armés.