Bangui – La coordination des ressortissants de la région n°6 notamment Mbomou, Basse-Kotto et Haut-Mbomou, envisage une messe de requiem à Bangui ce 24 juin et une marche afin de dénoncer les crimes qui se commettent dans cette région. L’annonce a été faite par Serge Singa Bengba, député de Bangassou1, ce vendredi 16 juin lors d’une conférence de presse.
Les violences dans le sud et l’Est du pays continuent de susciter des réactions et actions de dénonciation. Depuis plus d’un mois, le climat de violence a atteint dans la région n°6 un niveau insupportable qui s’est traduit par des meurtres, des incendies des maisons. C’est dans ce contexte que les ressortissants de cette région s’organisent en faveur des victimes.
Le combat entre les groupes armés a fait fuir au moins 30.000 personnes vers la République Démocratique du Congo et plusieurs autres dans les sites des déplacés. Le couloir humanitaire reste fragile suite à la présence de ces groupes armés.
Le député de Bangassou 1, Serge Singa Bengba alors président de la coordination des ressortissants de la région n°6, a annoncé une messe de requiem qui sera organisée le 24 juin à l’Omnisport de Bangui, « cette messe sera suivie d’une marche qui quittera le palais de sport au point zéro et un mémorandum sera remis aux autorités du pays. Notre objectif c’est la levée de l’embargo sur les armes et le réarmement des forces armées centrafricaines », a-t-il envisagé.
Pour lui, la présence des forces onusiennes n’inspire pas confiance dans la région, « nous demandons l’arrestation des présumés auteurs de guerre en Centrafrique et que la Minusca neutralise les groupes armés et procède à la relève des contingents marocains de Bangassou, parce qu’ils sont les premiers responsables de la récente crise », a lancé Serge Singa Bengba.
Ces actions sont envisagées au moment où les leaders politiques, des groupes armés, la société civile et gouvernement sont invités par la communauté Saint Egidio à Rome pour des négociations.