APA - La distribution des vivres aux déplacés internes de Bria par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) fait, ce lundi, la Une des journaux centrafricains à l’image du Réseau des journalistes pour les droits de l’homme (RJDH) qui titre : ‘’Plus de 7 mille ménages assistés par le HCR à Bria au centre est de Centrafrique’’.
Se faisant plus précis, le journal note que ‘’7423 ménages du site de PK3, des quartiers Gobolo, Ndrou et Bornou à Bria ont reçu l’assistance humanitaire du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés’’.
Selon le RJDH, c’est en réponse à la situation humanitaire de Bria que le HCR est intervenu avec les autres acteurs ce 16 juin pour fournir l’assistance aux personnes déplacées affectées par la violence qui a secoué cette localité au courant du mois de mai. Ainsi des kits non alimentaires sont distribués aux victimes.
Toutefois, L’Ecureuil, un autre quotidien qui a écrit sur le même sujet, note que selon le HCR, la distribution des vivres n’est pas de son ressort mais de celui d’autres agences telles que le Programme alimentaire mondiale (PAM) et des ONG internationales qui en ont le mandat.
Ces explications émanent de Ama Tekpa Kemeth, associée en protection du HCR, qui a également signalé l’aménagement d’un site par le HCR au PK 3 route d’Ippy, à l’ouest, afin d’accueillir d’autres déplacés internes qui continuent d’affluer et l’organisation des victimes en comités pour s’occuper de leurs problèmes.
L’Agence Centrafrique Presse, parlant elle aussi de l’assistance du HCR aux déplacés de Bria, titre : ‘’Hissein Koura déplore les affrontements armés à Bria et salue l’assistance des humanitaires’’.
Hissein Koura est un ancien pharmacien vétérinaire qui a travaillé pour la Fédération nationale des Éleveurs Centrafricains(FNEC) et qui considère que sa survie ainsi que celle des membres de sa famille dépendent désormais de l’assistance humanitaire.
Pour survivre, écrit cette agence, Hisseïn Koura et les quatorze autres membres de sa famille, ses épouses, ses sœurs, ses tantes et oncles, ont les yeux rivés sur les humanitaires afin d’obtenir des vivres et autres subsides. Car, "plus personne ne peut librement vaquer aux activités champêtres, d’élevage, ou agricoles". C’est pourquoi il lance un appel pressant au gouvernement pour solutionner les problèmes sécuritaires dans le pays.
A Bria, note l’agence, les communautés se sont regroupées sur des considérations ethnico-religieuses dans les sites. Les peulhs sont à Gobolo, au sud-est de la ville, les chrétiens à la paroisse Saint Louis et à 3 km à la sortie ouest vers Ippy, les musulmans au centre commercial, les rebelles tchadiens au sud du quartier commercial, et quelques antibalaka et rebelles du FPRC au quartier Bornou, au nord.
BB/cat/APA