Bria — Après les violences de Bria à l’est du pays les humanitaires en particulier le HCR se plaint de l’état de dégradation des routes qui ne favorise pas l’action humanitaire. Propos avancé par Amah Tekpah Kemeth lors d’une interview accordée au RJDH.
RJDH : madame Amah Tekpah Kemeth, bonjour !
Amah Tekpa Kemeth : bonjour chère journaliste
RJDH : vous êtes associée de protection au HCR travaillant au bureau du HCR à Bria, parlez nous de votre assistance aux personnes déplacées.
ATK : Les déplacés avaient besoin de beaucoup de choses depuis le début de la crise. Mais on n’avait pas pu répondre à leurs besoins et maintenant que le système a déclenché nous avons lancé cette action qui consiste à leur distribuer des kits de cuisine, d’hygiène et de protection.
RJDH : Pouvons-nous savoir le chiffre global des articles que vous avez distribué ?
ATK : Parler du chiffre global, nous amène à faire un calcul des kits reçus par ménage vue que l’urgence ne nous permet pas de faire une distribution par individu. Ici à Bria, nous comptons présentement 7423 ménages donc nous avons au total distribué 7423 bâches, 7423 seaux, 7423 kits de cuisine, 29692 morceaux de savon, 14846 nattes, 7423 jerricanes, et 22269 moustiquaires. Ce qui fait dire que chaque ménage a reçu un paquet minimum constitué de 1 bâche, 1 seau, 4 morceaux de savons, 2 nattes, 1 jerricane, 1 kit de cuisine et 3 moustiquaires.
RJDH : quelles sont les autres actions que vous envisagez mener dans le cadre de votre assistance humanitaire ?
ATK : Le HCR est aussi en charge de l’aménagement des sites qui accueillent les personnes déplacées. A Bria ici le plus grand site est le site du PK3 qui compte plus de 30000 personnes. Croyez-moi que le site octroyé auparavant par les autorités locales n’est plus suffisant vue l’augmentation des personnes déplacées à ce jour. Donc le HCR est entrain de morceler le site du Pk3 avec l’appui de la Minusca grâce à ses tracteurs qui ont pu déblayer le site, afin que les déplacés puissent avoir une parcelle pour chaque ménage. Nous sommes aussi entrain d’organiser le site à travers la mise en place des comités car tout ce monde ne peut rester sans organisation. Voilà entre autre quelques actions que nous avons menées en dehors de la distribution.
RJDH : madame l’associée, pouvez-vous nous dire quelles sont les difficultés auxquelles vous vous êtes confrontées ?
ATK : Les difficultés majeures que nous avons sont premièrement liées aux voies de communication. Vous conviendrez avec moi que la qualité des routes sont mauvaises dans les arrière-pays, ce qui a fait que nos camions ont passé presque trois semaines pour arriver à Bria et les personnes déplacées ont du attendre pour être assistées. Ce retard a eu aussi une conséquence négative sur le plan financier. Une autre difficulté se réside au niveau de l’élaboration des listes car certaines personnes ont été omises et pour cela nous sommes entrain de mettre un comité pour gérer ces cas de plaintes y relatives.
RJDH : madame Amah, je vous remercie !
ATK : merci infiniment à vous, madame.
Propos recueillis par Nina Verdiane Niabodé