Bangui – Les musiciens centrafricains ont célébré comme leurs compaires des autres pays, la fête de la musique initiée par Jean LANG le ministre français de la culture en 1982. Cette musique centrafricaine souffre de beaucoup de maux entre autres les questions de droit d’auteurs et d’identité.
« Cette musique souffre d’une identité par ce que le centrafricain lui-même en souffre. Nous aimons plus ce qui vient de l’extérieur », a déclaré Mondesir OUALOU, SG de l’Union des Musiciens centrafricains.
La musique centrafricaine subit beaucoup d’influences des sonorités congolaises de la RD Congo. Seuls quelques groupes comme Zokéla Hity Ma Hity ou Abalkin font de la différence en produisant une musique qui représente l’identité culturelle centrafricaine venant du terroir.
Mondesir OUALOU reste optimiste et croit que l’amélioration des conditions de travail des musiciens, avec le projet de texte régissant les droits d’auteurs pourra bouger les choses.
Les artistes musiciens centrafricains dans l’ensemble mettent tout en œuvre pour faire vivre la corporation et de fait survivre malgré le manque d’une politique de développement culturel dans le pays. Ce manque de politique culturelle est aussi accusé d’être à la base du manque d’identité par les adeptes de cette musique que nous avons interrogés dans les rues de Bangui.
Selon une information RJDH, une loi en rapport avec le droit d’auteur, qui prend en compte cette question d’identité et de promotion de la musique centrafricaine sera devant l’Assemblée Nationale dès que le pays aura ratifié les traités de Marrakech et de Beijing. Ces deux traités comportent des nouveautés qui figureront dans ce nouveau texte.
La musique centrafricaine a une identité hybride et n’arrive pas à s’imposer sur la scène internationale. Les talents ne manquent pourtant pas.
Les artistes musiciens centrafricains ont placé la fête de la musique de cette année sous le thème de la cohésion sociale et du revivre ensemble.