Bangui — Le Bureau politique du parti Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) réuni ce 24 juin en son siège a apporté sa critique à l’accord de Sant’Egidio signé à Rome. Ce parti politique déplore le manque de calendrier relatif aux cessez le feu et l’absence des forces politiques et sociales à la rencontre de Saint Egidio.
Cette critique est enregistrée quelques jours après la signature de l’accord de paix le 19 juin 2017 entre les groupes armés et le gouvernement. Le RDC, après lecture de cet accord réaffirme son engagement et sa disponibilité à contribuer à la mise en œuvre dudit accord.
Le président du parti RDC Désiré Nzanga Kolingba, souligne les insuffisances relevées dans cet accord, « nous félicitons cette avancée qui vient utilement compléter les engagements antérieurs. Toutes fois, il n’est assorti d’aucun calendrier en dehors de la proclamation d’un cessez-le feu immédiat dont chacun a pu mesurer la fragilité dès le lendemain de la signature dudit accord à l’occasion des nouveaux massacres de Bria», a présenté le leader du RDC.
Le président du RDC relève par ailleurs le fait que les forces politiques et sociales majeures n’aient pas été associées à cette deuxième discussion ainsi que le RDC, « les autres partis politiques et organisations de la société civile qui appellent à un dialogue inclusif avec la participation des principaux acteurs de la crise ».
En dépit de ces imperfections, le bureau politique du RDC, demande « au chef de l’Etat de favoriser la mise en œuvre immédiate de cet accord par des initiatives appropriées, conformément à ses prérogatives constitutionnelles. Et aux groupes armés signataires de respecter leurs engagements ».
L’accord de Rome vient compléter la rencontre du Brazzaville en 2014 et du forum de Bangui en 2015 qui disent à peu près les mêmes choses.