Des affrontements entre groupes armés se sont produits mardi 20 juin à Bria, une ville située dans le centre-est de la Centrafrique, faisant plus de 100 morts. Alors qu’une grande partie des habitants avaient déjà fui la ville à la suite de précédentes violences au mois de mai, ces derniers affrontements ont accéléré cette tendance, comme l’explique notre Observateur.
Mardi 20 juin, la ville de Bria, chef-lieu de la préfecture de Haute-Kotto, a été attaquée par des hommes qui se sont rapidement heurtés à des combattants proches du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FRPC), un mouvement issu de la Seleka (composée essentiellement de musulmans).
L’identité des assaillants reste floue. Selon RFI, il s’agirait de combattants appartenant à des groupes d’autodéfense, proches des milices anti-balaka (majoritairement chrétiennes et animistes), une version qui rejoint celle de notre Observateur. Mais selon l’AFP, il s’agirait de combattants du FRPC, également proches des anti-balaka. Une hypothèse plausible, dans la mesure où des divisions internes existent au sein du FPRC. Sans compter qu’une coalition regroupant notamment des éléments FPRC et anti-balaka a été créée en février, dans un pays où les alliances sont bien souvent volatiles.
Bria avait déjà été le théâtre d’affrontements à la mi-mai entre des anti-balaka et des factions de l’ex-Seleka, qui avaient fait au moins 22 morts, dont de nombreux civils. Des milliers de personnes s’étaient alors réfugiées dans le camp de déplacés du PK3, situé à côté du camp de base de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca).
... suite de l'article sur Autre presse