Petit Delphin Kotto, Coordonnateur du projet d’aide sociale dénommé Coordination de la société civile pour la paix en Centrafrique (COSCIPAC) porte désormais l’étiquète d’escroc de l’année à Bangui. Une partie des 1336 habitants du 5ème arrondissement chez qui il a pris, depuis près de quatre mois, 2000 francs CFA ont pris de force ce 01 juillet 2017 quelques objets de cuisine. La gendarmerie nationale et l’Office central de répression du banditisme (OCRB) ont été perçus sur les lieux ce matin.
Ils sont plusieurs dizaines à perforer le guêpier ce jour au domicile de la sœur ainée du Premier ministre centrafricain dans le 5ème arrondissement de Bangui où réside Petit Delphin Kotto. Ils réclament le remboursement complet de leurs frais de cotisation à hauteur de 2500 francs CFA (soit près de quatre millions de francs CFA pour les quelques 1336 adhérents).
N’ayant pas obtenu satisfaction totale depuis près d’un mois, certains membres de la Coscipac ont assiégé ce matin le domicile de Petit Delphin Kotto. Le recherché a quitté son domicile à quatre heures du matin pour une destination occultée par les membres de sa famille avec la consigne qu’il sera de retour à partir de seize heures.
Deux ou trois bidons d’huiles vides de 20 litres, une petite étagère en rotin et un sac « banco » de manioc ont été pris de force par les révoltés comme butin.
Plusieurs sources issues du voisinage immédiat de Kotto ont indiqué que les effets importants ont été déplacés de la maison dans la nuit du 30 juin au 1er juillet 2017 par la compagne de Monsieur Kotto vers un lieu inconnu.
Face à la pression mise par la poignée des mécontents de ce matin, les six membres de la famille du Coordonnateur de Coscipac n’ont pas meilleure refuge que de s’enfermer à deux tours dans le salon.
Quatre pick-up Bj 75 et un minibus de la gendarmerie nationale ont été suivis d’un pick-up Bj 75 de l’OCRB. Les éléments de la sécurité ont réussi sans peine à extraire de la maison les six membres de la famille Kotto sous haute escorte. Impuissante devant l’imposant arsenal des forces de sécurité, les membres en colère ont hué de toute l’énergie restante dans leurs poumons l’opération de déportation de la famille Kotto dit « l’escroc de Touadera ».
En effet, lors de ses rencontres avec les membres victimes de la Coscipac, Delphin Kotto de déclarer que le projet jouit de la totale bénédiction du Chef de l’Etat Faustin Archange Touadera et du gouvernement de Simplice Mathieu Sarandji. Une déclaration qui a fédéré près de 1.400 personnes tant de femmes que de jeunes dans le 5ème arrondissement et une partie du 2ème arrondissement.
C’est une évidence, le Président de la République connait personnellement Monsieur Kotto et il lui aurait remis 5 millions le mois de mai dernier pour répondre à certains besoins urgents de la Coscipac.
A peine deux semaines, suite à un premier soulèvement des membres se soldant à une brève interpellation de Kotto à la Section de recherche et d’investigations (SRI), le Chef de l’Etat a reçu à son domicile quelques membres de la Coscipac. Au cours de cette rencontre, le Président de la République a nié, devant les membres révoltés de la Coscipac, tout lien avec l’initiative controversée de Monsieur Kotto. Il aurait contacté Kotto séance tenante pour lui proférer des menaces et l’ordonner de répondre aux exigences des membres, restituer les 2500 par personne.
Dès lors, rien fit, d’aucuns pensent que Kotto n’est qu’un exécutant d’une initiative nourrit du pouvoir en place. L’impunité dont jouit Kotto plusieurs fois interpellé par la police et la gendarmerie conforte la thèse d’un soutien politique de taille.
Une source proche de la présidence de la République de persuader Kangbi-ndara que Coscipac est une Ong intermédiaire entre une autre Ong et les bénéficiaires d’une aide sociale dans le cadre du Fond Békou initié par l’Union Européenne. Cette source de poursuivre que les membres révoltés seront purement et simplement exclus une fois toutes les conditions requises.
Puisque Fond Békou n’est pas encore disponible, d’où Monsieur Kotto a-t-il trouvé de l’argent (1.5.000 à 20.000 francs CFA) remis à près d’une cinquantaine de membres ? Si les fonds viennent du Chef de l’Etat, par le procédé suivant n’y a-t-il pas lieu de déduire que cette initiative sent le roussi ?
Ce qui est loin d’être faux, de cette histoire d’escroquerie sur fond d’aide sociale a considérablement ternit l’image du Chef de l’Etat même si les faits sont minimisés par le système politique dirigeant.
Pour l’heure, Monsieur Kotto est contraint de se tenir cacher car une patrouille des révoltés guette les entrées et les sorties de la concession dans laquelle le Coordonateur de Coscipac réside.
Le comble, Kotto a aussi pris les 2500 francs CFA à bien d'autres dans certains arrondissements de Bangui. Il n’est point de doute que l’éclatement dans le 5ème ouvre bien d’autres brèches aux soulèvements contre l’initiative de la Coscipac.
A suivre…
Kangbi-ndara