La population de la ville de Bambari, du chef lieu de la Ouaka, est plongée dans une peur généralisée. Des rumeurs font état d'une probable attaque de la gendarmerie de cette ville par des éléments armés de l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC). Depuis vendredi, les esprits ne sont pas au beau fixe.
Selon des témoignages recueillis sur place par Radio Ndeke Luka, les éléments de l’UPC d’Ali Darassa, présents dans la ville menacent de libérer cinq des leurs interceptés par les forces de sécurité et maintenus à la brigade de gendarmerie. Ces personnes interpellées se promenaient publiquement avec des armes alors que Bambari a été déclarée ‘‘Ville sans arme’’.
Craignant les représailles, civils et humanitaires sont depuis lors sur le qui vive. Les mouvements des personnes sont aux limités. Jusque-là, aucun coup de feu n’est entendu à Bambari.
Combats à Zémio, un bilan lourd mais non officiel
Les dégâts humains des affrontements de ces derniers jours entre les éléments de l’Unité pour la Paix en Centrafrique et le groupe d’auto-défense, Antibalaka pourraient être lourds.
Selon Ghislain Dieu-Béni Koléngo, préfet du Haut Mbomou, il est impossible pour l’heure d'avoir un bilan exact du nombre de victimes. Car les corps n'ont pas pu être enlevés.
« Pas de circulation, des corps jonchent encore le sol. La Croix rouge n’est pas en mesure de les ramasser. C’est difficile de donner un bilan qui pourrait être élevé ».
Les autorités locales précisent que les déplacés du site du HCR sont estimés à 1600 personnes et environ 2000 à l'église Catholique. Malgré l’accalmie, des tirs à l'arme légère continuent d’être entendus ce samedi dans la ville.