GENEVE -- Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s'est déclaré vendredi vivement préoccupé par la reprise des violences dans certaines régions de la République centrafricaine (RCA).
"Des violences ont éclaté dans les villes de Zemio, Bria et Kaga Bandaro au sud et au nord de la RCA", a déclaré un porte-parole du HCR, Andrej Mahecic, lors d'un point de presse à Genève. Des affrontements ont été signalés entre des groupes d'autodéfense et d'autres groupes armés. Des civils et des travailleurs humanitaires ont également été pris pour cibles.
A Zemio, près de la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC), le personnel du HCR dénonce des tirs intenses à l'arme lourde depuis mardi. Des maisons proches du bureau du HCR ont été incendiées, a précisé l'agence onusienne dans un communiqué.
Dans la ville de Bria, à plusieurs centaines de kilomètres au nord-est de la capitale Bangui, des affrontements ont été signalés le 20 juin et ont continué pendant trois jours consécutifs. Les attaques aveugles ont causé la mort d'environ 136 personnes. Elles ont également fait 36 blessés ; 600 maisons ont été brûlées et 180 autres pillées, d'après des estimations prudentes.
Selon le HCR, les violences en RCA ont généré près de 503.600 déplacés internes, dont plus de 100.000 en 2017, et plus de 484.000 personnes ont été enregistrées en tant que réfugiés dans les pays voisins.
Le HCR renouvelle son appel à toutes les parties au conflit dans la région à faire cesser immédiatement les attaques contre les civils et les travailleurs humanitaires. L'agence onusienne cherche également un accès humanitaire immédiat et sans entraves pour venir en aide aux personnes touchées par la récente vague de violence.