Baboua… Le taux de déperdition scolaire a augmenté dans la ville de Baboua. Ce taux de déperdition, lié aux mariages forcés et aux grossesses précoces, est beaucoup constaté chez les filles du premier cycle, selon les responsables des écoles.
Sur 185 filles inscrites au premier cycle cette année 2016-2017 à Baboua, 35 sont allées jusqu’à la fin de l’année scolaire. Une situation qui préoccupe le corps enseignant ainsi que certaines organisations non gouvernementales présentes dans la localité.
Selon les enseignants interrogés, cette augmentation du taux de déperdition scolaire chez les jeunes filles de 14 à 16 ans est liée aux mariages forcés ou précoces, ainsi qu’aux grossesses précoces constatés dans la localité.
Pour cette année académique qui s’achève, le taux de déperdition scolaire est beaucoup plus constaté au niveau du premier cycle qu’au second cycle. 19 cas d’abandon scolaire liés aux grossesses ont été enregistrés au premier trimestre. Ceci malgré le fait que le chef d’établissement a encouragé les filles enceintes à rester à l’école.
Adèle Belli, chef de secteur du Ministère des affaires sociales a souligné que « des efforts ont été fournis afin de sensibiliser les filles et les parents d’élèves sur la déperdition scolaire mais il n’y a pas eu de changements ».
Cherchant des solutions à cette situation, les enseignants suggèrent la répression des parents d’élèves autorisant les mariages forcés entrainant la déperdition scolaire chez les filles.
Selon les données les plus récentes publiées par l’UNICEF, 60% des femmes sont mariées avant l’âge de 18 ans, 24% avant 15 ans.