BANGUI — André Nalké Dorogo, député de Berberati 4 a soutenu le maintien du contingent congolais de la Minusca à Berberati et appelle le gouvernement au déploiement des FACA dans la Mambéré-Kadéï. Propos tenu lors d’une interview accordée au RJDH ce 6 juillet à Bangui.
Le soutien du député André Nalké Dorogo intervient après l’opposition de la population de Berberati à l’ouest du pays et de l’Assemblée nationale au sujet du rapatriement des soldats congolais de la Minusca. Les députés s’opposent à cela alors que certaines villes à l’intérieur du pays sont en proie à la violence en dépit de la présence de la Minusca.
Selon André Nalké Dorogo, député de Berberati 4, « ce contingent est accusé d’indiscipline et d’abus sexuel. C’est la manière avec laquelle le retrait a été annoncé sans qu’il y ait la solution du remplacement. Cela constitue un appel de guerre pour les groupes armés. Les exemples sont frappants tel que le cas du contingent du RD Congo qu’on a retiré et qui a semé la recrudescence des violences dans la Ouaka », fait-il savoir.
Les députés retiennent leur souffle en attendant la réponse de New York « les députés ont réagi par rapport à l’absence de l’assistance et par rapport à la solution du remplacement. Nous avons rencontré le chef de la Minusca qui dit qu’une délégation devait se rendre à New-York pour rencontrer le conseil de sécurité de manière comment pouvoir assurer ce retrait » a-t-il insisté.
Il a par ailleurs appelé la population de Berberati au calme. « Nous demandons à la population de se calmer. Nous prenons de contacts avec la Minusca pour que ce retrait ne soit pas synonyme d’insécurité et des violences. Voilà ce que nous disons en ce qui concerne la Minusca » a-t-il appelé, avant d’appeler le gouvernement au déploiement des FACA « Nous demandons au gouvernement dans sa mission de protection de prendre toutes les dispositions pour déployer les éléments des FACA formés par l’EUTEM afin d’assurer la sécurité de la population ».
Le contingent congolais de la Minusca est déployé à Berberati depuis 2014, zone encore stable par rapport à d’autres localités du sud ou de l’est où les forces de la Minusca sont contestées et qualifiées d’attentistes et de passivité.