Plus de 15.000 déplacés internes installés sur les sites de Kaga-Bandoro réclament l’amélioration de leur condition de vie. Par contre les habitants du centre commercial où la vie a repris s’inquiètent de la timidité des marchés.
Les récents événements du 1er Juillet 2017 ont contraint plus d’un millier d’habitants des 9 villages installés tout au long de l’axe Ouandago au Nord, depuis Kpokpo jusqu’au village Ngouaka 3 et presque la moitié de la population du 8ème arrondissement au Nord de la ville de Kaga-Bandoro à fuir vers le site proche de la base des Casques Bleus. Les activités socio- économiques sont ainsi paralysées dans les zones.
Selon les responsables du site des déplacés de Kaga-Bandoro, «Les déplacés sont enregistrés dès leur arrivée au site. Une aide alimentaire d’urgence constituée de vivres PAM leur a été distribuée. Mais nous déplorons la situation du fait qu’ils n’ont pas de kits de couchage. Ils n’ont ni nattes, ni couverture ni pagnes pour couvrir les enfants de moins de cinq ans. Ils dorment à même le sol », ont-ils précisé.
Selon les sources humanitaires, « les retournés des quartiers Sud de la ville tels que : Balékara, Bodolo, Malo, Bokada et Bamou ont réintégré le site de l’Institut UFEB et celui de Bamou tous deux dans le 2ème arrondissement de la ville de Kaga-Bandoro. Ce qui permettra au nouveau gestionnaire des sites des déplacés de Kaga-Bandoro, l’ONG Plan International, de bien évaluer pour un plan de réponse », font-elles savoir.
Signalons qu’au centre commercial où la vie a repris, la population déplore pourtant le manque des denrées alimentaires sur le marché. Les commerçants se plaignent également de la reprise timide des activités commerciales.
Les mêmes sources ont indiqué que « les événements du 1er Juillet à Kaga-Bandoro ont engendré à nouveau de crises humanitaires et économiques. Deux ONGs internationales de la place à savoir IRC et Intersos ont évacué leur personnel à Bangui après l’acte de pillages qui s’est opéré dans leurs sièges. La nouvelle construction de la radio communautaire a été à moitié saccagée », ont conclu les sources.
L’attaque abordée par les éléments de la Seleka contre les déplacés logés proche de la base de la Minusca intervient après l’accord de Sant’Egidio. Elle a comme conséquences des pertes des vies humaines, des biens détruits et la situation humanitaire dégradée. Un calme précaire reprend dans la ville de Kaga-Bandoro grâce à l’intervention des forces de la Munisca à travers les patrouilles militaires qui se multiplient dans les zones.