A peine élu par césarienne grâce à l’intervention chirurgicale d’une cohorte de gynécologues électoraux tant au niveau national qu’international, le président Faustin Archange Touadera pense déjà à un second mandat alors qu’il n’arrive pas à faire face aux défis contemporains qui s’imposent au pays. Sa gouvernance à coups de rustines, son impuissance face au regain des tensions, son manque de lucidité politique, sa reculade et sa procrastination face aux décisions courageuses ont de fil en aiguille tissé le tricot d’un désamour de la classe populaire envers son pouvoir. Même les Centrafricains, qui ont pendant de longues années boudé les urnes et disparu des matrices politiques, sont subitement ressuscités pour faire cause commune contre la Touadereuse. Seuls les zombies pourraient peut-être le faire gagner en 2021 quoiqu’il ne parvienne pas à assumer sa présidence.
Consciente de son impopularité, la Touadereuse oriente ses missiles air-sol et ses grenades dégoupillées vers ses opposants et les professionnels de médias qui n’hésitent pas à tirer à boulets rouges sur elle. Ainsi, museler la presse, terroriser les opposants et distiller la peur au sein de la population sont devenus le mode opératoire de la Touadereuse.
Si cette dernière pense que cribler les opposants de flèches et les accabler de mensonge voire d’insinuation calomnieuse lui permettrait de brûler les étapes en 2021, il serait souhaitable qu’elle sache que les mots gagneront le procès contre les maux devant le tribunal de la raison.
Rodrigue Joseph Prudence MAYTE