Bangui(Centrafrique) - La ministre des Affaires sociales et de la Réconciliation nationale, Virginie Baïkoua, et la Coordonnatrice humanitaire en République centrafricaine, Najat Rochdi, ont condamné les attaques perpétrées par les groupes armés contre les structures de santé en Centrafrique.
Des individus armés se sont impunément introduits le 11 juillet dans les locaux de l’Hôpital de la ville de Zémio, Préfecture du Haut Mbomou, à l’est de la RCA en commettant de graves forfaits contre les civils en soins dans l’hôpital tenu par l’ong Médecin Sans Frontière
Quelques jours auparavant, ces hommes armés avaient proféré des menaces de la même gravité contre les personnes déplacées.
Depuis la fin du mois de juin, plus de 20 000 personnes ont été déplacées suite à une série de confrontations et de représailles entre groupes armés à Zémio.
Virginie Baïkoua et Najat Rochdi soulignent « que de tels actes sont condamnables au regard du Droit international ».
Ces violences entravent sérieusement l’accès humanitaire et les derniers incidents ont obligé les ONG internationales qui étaient les seules à apporter des soins de santé à suspendre leurs activités et de relocaliser leurs personnels en lieu sûr.
Elles rappellent qu’en vertu de la Convention de Genève du 12 août 1949 (CG IV) relative à la protection des civils en temps de guerre, « les hôpitaux civils organisés pour donner des soins aux blessés, aux malades, aux infirmes et aux femmes en couches ne pourront, en aucune circonstance, être l’objet d’attaques ; ils seront, en tout temps, respectés et protégés par les Parties au conflit ».
Dans le même esprit, Virginie Baïkoua et Najat Rochdi condamnent vigoureusement les attaques contre la population civile qui continue de payer le plus lourd tribut des activités déstabilisatrices des groupes armés.
« Avec une suspension même temporaire des activités humanitaires, ce sont plus de 20 000 personnes qui seront dans le désarroi le plus complet » se sont-elles insurgées.
« Nous appelons les instigateurs de cette violence physique et morale à mettre un terme immédiatement à leurs agissements criminels et à placer les intérêts des personnes affectées au-dessus de toute autre considération » ont-elles ajouté.
En RCA, depuis le début du conflit, une structure de santé sur quatre a été détruite et une sur deux est tenue par un acteur humanitaire.
Devant ce constat, Virginie Baïkoua et Najat Rochdi réaffirment « leur soutien indéfectible aux personnels des ONG qui bravent les risques afin de sauver des vies et à alléger les souffrances dans des conditions toujours plus difficiles ».
Elles expriment par ailleurs « leur plus grande préoccupation face la précarité exacerbée et l’extrême vulnérabilité dans laquelle sont plongés les déplacés dont la majorité ont déjà subi les affres de plusieurs déplacements successifs, conséquence directe des agissements des groupes armés