Après Bangui, le patron du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) était en visite à Bangassou, dans l'est de la Centrafrique. Stephen O'Brien s'est alarmé de la situation des nombreux déplacés dans le pays, ainsi que de la résurgence de la violence.
Au milieu des enfants qui courent, Alima est assise sur un banc du site de déplacés du petit séminaire à Bangassou. Comme 2 000 autres musulmans de la ville, elle est venue se réfugier ici, à côté de la cathédrale, pour échapper au massacre qui a été commis il y a deux mois par des groupes d'autodéfense venus de la brousse.
Et comme les autres déplacés, elle refuse de sortir du site : « Si je vais au marché, je vais me faire voler, frapper et couper les oreilles. On n'a rien à manger ici. Je ne sais pas comment faire. »
C'est pour voir ces déplacés que Stephen O'Brien, venu ici avec son mandat de coordonnateur des affaires d'urgence à l'ONU, a tenu à se rendre sur place et à tirer la sonnette d'alarme envers la communauté internationale : « Nous avons l'opportunité de déterminer les besoins des gens qui manque de nourriture, de médicaments et d'abris. Leurs conditions de vie sont vraiment difficiles et nous devons nous assurer qu'ils restent en vie et les protéger des violences et qu'ils n'intègrent pas les milices. C'est pourquoi nous avons besoin d'argent et ainsi garder leurs vies en sécurité. »
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