L'Union africaine se veut désormais aux commandes des efforts diplomatiques pour la paix en Centrafrique. C'est en tous les cas ce qui ressort d'une réunion qui s'est tenue à Libreville, ce lundi. L'UA, mais aussi la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), ainsi que les gouvernements du Tchad, de l'Angola, du Gabon du Congo et de la RCA ont signé une «feuille de route pour la paix et la réconciliation en Centrafrique». Un document qui fixe un cadre pour les discussions entre les groupes armés et le gouvernement centrafricain et qui «constitue désormais l'unique référence pour la paix en RCA».
Cette nouvelle feuille de route dit « prendre en compte » ce qui a été fait avant y compris « les acquis » de l'accord de Sant'Egidio signé, en juin, à Rome. La feuille de route de l’Union africaine prend aussi en compte l'initiative de paix rédigée fin mai par les parlementaires centrafricains, ainsi que les conclusions du forum de Bangui de 2015. Deux documents qui écartaient de manière très claire toute idée d'amnistie pour les chefs de groupes armés.
Et cette amnistie est un point crucial qui nourrissait un certain nombre de réserves voire une méfiance vis-à-vis de l'initiative africaine. Aux Nations unies en mars, le président Touadéra avait même fustigé les pressions qu'il subissait de la part des tenants de l'amnistie. Il semble que ce point ait été abandonné. Sans d'ailleurs mentionner le mot amnistie, la feuille de route reconnaît que « l'impunité n'a jamais constitué de solution durable aux crises récurrentes en RCA ».
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