BANGUI — La feuille de route de l’Union Africaine, signée le 17 juillet à Libreville a survolé les questions de l’impunité et de la justice, c’est le constat fait dans ce document dont le RJDH a obtenu copie.
Cette initiative qui se veut le dernier rempart des initiatives pour le retour de la paix en Centrafrique intervient dans un contexte où le peuple centrafricain attend la justice pour marquer la fin de l’impunité caractérisant les crises en Centrafrique.
La feuille de route reconnaît juste que « l’impunité n’a jamais constitué une solution durable aux crises récurrentes en RCA et l’engagement à respecter la lutte contre les graves violations des droits humaines et du droit international humanitaire et à l’examen de toutes les options pertinentes à cet égard, notamment celles tirées du contexte de la justice transitionnelle », peut-on lire dans ce document.
La feuille de route prend également en compte « la présomption d’innocence de tout individu soupçonné de commettre des crimes graves tant qu’il n’aura pas été jugé coupable par une juridiction compétente en la matière ».
Toutefois, les discussions faisant partie de la feuille de route de l’UA prendront en compte les questions économiques et sociales, les questions de sécurité et de défense, mais aussi la justice, la réconciliation et les questions humanitaires sans plus de détails. Cette feuille de route prévoit en plus des discussions sur la question de « justice et de réparation pour les victimes et le mécanisme de justice transitionnelle et de réconciliation nationale ».
L’Union Africaine a ces derniers temps été critiquée pour sa volonté d’aller vers l’amnistie des présumés coupables des violations des droits de l’homme dans la crise centrafricaine ; démarche contradictoire avec la mise sur pied de la Cour Pénale Spéciale, sensée juger ces présumés auteurs des crimes.