La Centrafrique est menacée dans sa reconstruction par des tensions au sommet de l'Etat entre le président de la République et celui de l'Assemblée nationale.
Début 2016, l'élection du président Faustin-Archange Touadéra, sous l'égide de la France et des Nations unies, avait représenté une lueur d'espoir après le déchaînement des violences en 2013 dans ce pays pauvre de 4,5 millions d'habitants.
A la tête de l'Assemblée nationale, Abdoul Karim Meckassoua, un élu du PK5, le quartier musulman de Bangui, apparaissait comme un symbole de réconciliation après le déferlement de haine entre rebelles Séléka promusulmans et anti-Balaka prochrétiens.
Mais dans ce pays où l'Etat peine à exercer son autorité au-delà de la capitale, Bangui, les relations entre les deux hommes n'ont cessé de se dégrader jusqu'à une rumeur de coup d'Etat samedi.
"Nous assistons à des infiltrations de mercenaires à Bangui et ses environs", avait déclaré à la radio d'Etat un proche du président Touadéra, Didacien Kossimatchi, assurant qu'une dizaine d'entre eux, interpellés, avaient affirmé être là pour "tuer le président de la République" pour le compte de M. Meckassoua.
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