BANGUI - Dans un communiqué de presse publié ce jour 19 juillet, l’ONG internationale OXFAM exprime son inquiétude face à la recrudescence des incidents auxquels font face les acteurs humanitaires et leurs incidences sur l’aide vitale aux populations affectées par les multiples crises qui secouent le pays.
L’intensification des combats entre groupes armés et la multiplication des hotspots (Points chauds) en mai 2017, particulièrement dans l´Est du pays, ont conduit à un déplacement sans précédent des populations. Ces indices de regain de violences ont réduit de manière notable l’accès humanitaire et entraîné une augmentation significative des besoins humanitaires à travers le pays.
Face à ce regain de violences, l’ONG Internationale Oxfam est extrêmement préoccupée par la protection des civiles, « Nous exhortons toutes les forces en présence, à prendre toutes les précautions possibles pour s’assurer que les opérations militaires ne causent plus de préjudice aux populations civiles déjà en détresse, en particulier les femmes et les enfants», a déclaré Francis Ntessani, Directeur Pays d’Oxfam en République centrafricaine.
Oxfam rappelle que les activités humanitaires sont vitales pour la population centrafricaine. Oxfam renchérit que les travailleurs humanitaires sont présents en République centrafricaine pour fournir une assistance afin de sauver des vies et alléger la souffrance des personnes affectées par la crise.
En guise de plaidoyer, l’ONG attire l’attention envers la crise centrafricaine « Nous craignons que d’autres combats conduisent inévitablement à un nombre encore plus élevé de déplacements, et que la communauté internationale ne puisse pas être en capacité de couvrir l´ensemble des besoins de manière immédiate. En effet, la dernière crise survenue à Bria en mai 2017 pour laquelle Oxfam déploie une réponse d´urgence pour près de 40 000 déplacés, met en lumière les enjeux de l´action humanitaire dans une situation sécuritaire extrêmement volatile et un sous-financement chronique de l´action humanitaire », a-t-il expliqué.
L’action humanitaire souffre d’un sous-financement chronique en Centrafrique. La situation sécuritaire se détériore de plus en plus dans les zones affectées par les violences, le nombre des personnes déplacées a connue une augmentation de 6%, passant de 503 600 en mai à 534 000 personnes en juin 2017. En même temps, le Plan de Réponse Humanitaire estimée à 497 millions de dollars américains repose à ces jours seulement sur 24% de financement soit $97.8 million des dollars américains.