BANGASSOU — Un décès et trois blessés graves coté casques bleus marocains de la Minusca ont été enregistrés dimanche 23 juillet à Bangassou (Sud-Est). Cette violence est attribuée au groupe d’autodéfense de la ville. Plusieurs personnes se sont encore réfugiées au Congo Démocratique et dans la ville.
Selon le communiqué de la Minusca rendu public ce dimanche 23 juillet, l’attaque a eu lieu pendant que les casques bleus du contingent marocain escortaient des camions citernes remplis d’eau pour les besoins humanitaires des personnes en situation difficile à Bangassou.
Le document précise que les attaques ont été perpétrées par les Anti Balaka de la ville de Bangassou. La Minusca qualifie cet incident d’atteinte à la vie d’un soldat de la paix, « porter atteinte à la vie d’un soldat de la paix peut être considéré comme un crime de guerre et susceptible de poursuite judiciaire », lit-t-on dans le communiqué de presse.
Une source ecclésiastique relève que la situation sécuritaire à Bangassou est précaire, « l’eau potable, la nourriture sont difficiles, le commerce et l’administration restent paralysés. La situation est devenue dramatique dans la ville de Bangassou », déplore ce leader religieux. La même source ajoute que plusieurs personnes ont traversé la frontière de la République Démocratique du Congo afin de se mettre à l’abri des hostilités.
La ville de Bangassou s’est vidée ce lundi suite aux rumeurs d’attaque des positions des autodéfenses par le contingent marocain et l’infiltration de Ali Darras, le chef de l’UPC, une faction de la Séléka.
Au total sept casques bleus de la Minusca dont 5 du contingent marocain sont tombés sous les coups des assaillants, depuis le déclanchement de la crise à Bangassou en mai 2017. La situation sécuritaire reste tendue dans cette ville située au Sud-Est du pays.