En RCA, Bangassou, dans le Sud, est toujours sous tension. La ville est sous la coupe réglée de milices anti-balaka, décidées à tuer tout civil musulman qui pourrait tomber entre leurs mains. Une situation qui exacerbe la haine de certains extrémistes musulmans qui s'en sont pris, il y a quelques jours, aux bâtiments de l'Eglise catholique.
C'est dans ce contexte qu'un casque bleu marocain a été tué dimanche dans l'attaque d'un convoi de camions-citernes. La Mission de l’ONU en Centrafrique fournit, en effet, des vivres et de l'eau aux déplacés musulmans rassemblés sur le site de la cathédrale.
« Il y a 2 000 musulmans à la cathédrale. Beaucoup d’entre eux sont des femmes et des enfants. Et donc là, ils sont en train d’être étranglés par les anti-balaka qui rôdent tout autour de la ville de Bangassou, détaille Mgr Juan José Aguirre Muños, évêque de Bangassou. Il y a un problème énorme. La Minusca marocaine essaie de faire de son mieux pour qu’ils aient de l’eau à boire, qu’ils aient de la nourriture, que les humanitaires puissent aussi faire leur travail. Et c’est difficile parce que les humanitaires sont attaqués. Alors tout le monde craint maintenant de travailler à Bangassou. Il y a beaucoup d’intimidations ».
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