Bangui — Le personnel syndical de la Socatel invite le gouvernement à s’acquitter de son ardoise de consommation et condamné les mouvements de grève persistant au sein de leurs entreprises. Position exprimée dans un communiqué de presse publié ce 25 juillet à Bangui.
La grogne du personnel de la société parapublique dure trois semaines. Ils revendiquent le paiement de leurs arriérés de salaire. Ces derniers exigent par ailleurs le départ du directeur général de la Socatel et du directeur marketing et commercial ainsi que celui de la Technique. C’est dans ce contexte de front social que les leaders syndicaux ont rendu public une déclaration pour exiger de l’Etat le paiement des factures gouvernementales.
Dans la déclaration dont RJDH a eu copie, les responsables syndicaux ont dénoncé une pratique qui selon eux est « ancrée sur un fond politique et tribal au moment où notre pays aspire à la paix ».
Ceux-ci regrettent aussi des cas de dérapage. « Bloquer toutes les entrées de l’immeuble, organiser des actes de sabotage et de vandalisme sur les véhicules de la société, empêcher tous les travailleurs d’accéder à leurs postes de travail » peut-on souligner dans le document.
Ce document présente néanmoins des pistes de sortie de crise par la reprise de travail. « Nous demandons au gouvernement de pratiquer réellement la rupture et de bannir la culture de l’impunité, de payer régulièrement les factures de consommations téléphoniques de la Socatel et réaliser des investissements afin de juguler les crises artificielles récurrentes», a dit le communiqué avant de demander à leur camarade de reprendre le travail.
La Socatel, société parapublique numéro 1 des téléphonies, est entrée dans un cycle de difficulté financière depuis le pillage de ces installations par les groupes armés et un problème de gouvernance.