Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a condamné mercredi le meurtre de deux soldats de la paix de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) à Bangassou au sud-est de Centrafrique, dans un communiqué de presse publié jeudi à Bangui.
"Le secrétaire général offre ses condoléances et sa sympathie aux familles endeuillées et au gouvernement du Royaume du Maroc", poursuit le communiqué.
Selon ce message, le Secrétaire Général des Nations Unies « demande instamment aux autorités centrafricaines d'enquêter rapidement sur ces faits et tous les meurtres antérieurs sans délai et de traduire les auteurs en justice ».
M. Guterres s'est dit « extrêmement inquiet au sujet des combats dans le sud-est de la République centrafricaine, des tensions inter-ethniques exacerbées et des efforts de détracteurs pour essayer de faire dérailler le processus de stabilisation du pays ».
« Si on la laisse perdurer, la situation actuelle risque de saper les résultats durement acquis pour parvenir à une paix durable », a-t-il indiqué dans ce communiqué, appelant toutes les parties à « cesser la violence" et à "prendre des actions pour éviter une plus grande détérioration de la fragile situation en matière de sécurité"
Les deux Casques bleus qui appartiennent au contingent marocain ont été tués mardi après-midi dans la ville de Bangassou, à 700 kilomètres de la capitale Bangui, dans une embuscade tendue par des éléments présumés anti-Balaka. Un autre casque bleu a été également légèrement blessé dans cette embuscade.
La MINUSCA a indiqué que cette attaque s’est produite alors que les Casques bleus effectuaient un ravitaillement en eau pour les besoins humanitaires de la ville.
Signalons que depuis le début de l'année, treize Casques bleus de la MINUSCA ont été tués dans des attaques dont ils ont été la cible en RCA. Le Maroc a payé le plus lourd tribut avec sept soldats.
BB/od/APA